🇨🇱🇦🇷 De Chile Chico à Ushuaia

Jeudi 23 Février-départ 11H30-Température 14°-Beau soleil

Un souci, la batterie auxiliaire de la cellule ne recharge pas, démontage, nettoyage, test, cela ne marche pas. Il va falloir trouver un électro-mécanicien. Passage frontière Chili 15H10 sortie 15H25 – Passage frontière Argentine – formalités finies 15H40

Los Antiguos, cette petite ville se situe au bord du lac Buenos Aires (côté argentin), dans une vallée fertile. L’endroit  avait été élu par les Anciens Indiens Tehuelches pour venir mourir en paix. Aujourd’hui la ville est connue pour son festival de la Cerise et ses nombreuses chacras (fermes agricoles) où l’on cultive des fruits délicieux et aussi des tulipes. Puis ce sera Perito Moreno, la ville et non le glacier du même nom. Bivouac avec les jeun’s  Blandine et Philippe.

Samedi 24 Février-Départ 10H00-Beau soleil-Température 13°

Nous repartons, mais Samy n’a plus d’électricité, le convertisseur 24/12 a laché. Nous sommes sur la mythique Route 40. Depuis Los Antiguos jusqu’à El Calafate, plus de 600 kms goudronnés, (ripios, il y a 7 ans), des paysages grandioses. On y croise quelques cyclistes courageux qui avancent tant bien que mal face au vent. Les paysages sont parfois un peu monotones, mais la sauvagerie et la majesté de ces immensités fascinent le regard. Nous rencontrons plus de transports en commun que 7 ans auparavant.  Baja Caracoles, petit bled- Pause déjeuner au milieu de la Patagonie Argentine, un paysage de steppe très venté avec des guanacos et nandous, et des estancias.

Bivouac au camping municipal du village Gobernor Gregores, car il faut se brancher sur l’électricité pour alimenter la cellule.

Dimanche 25 Février-Départ 9H00-Beau soleil-Température 18°

Quelques kilomètres encore de ripios (72kms) et toujours cette faune sylvestre, un tatou qui traverse la route, et un renard. Tres Lagos, nous apercevons au loin la Cordillère des Andes et le Fitz Roy.

Nous longeons le Lago Viedma, et nous nous trouvons dans le Parc National « Los Glaciares », nous voilà à El Chalten baptisé « la montagne qui fume » c’est ainsi que les Indiens Tehuelches appelèrent cette montagne souvent cachée par des nuages permanents. Montagnes de légendes et aussi d’explorations, El Chalten fut par la suite rebaptisé par l’explorateur Perito Moreno, il lui donna le nom du marin de la flotte qui avait conduit Darwin dans la région : Fitz Roy.

Un peu d’histoire : le Fitz Roy, symbole de la Patagonie. Don Antoni de Viedma fût le premier homme blanc qui eut la chance en 1782 de contempler cette montagne, à la recherche de bois et guidé par les Indiens Tehuelches. Il fut suivi en 1834 par Darwin et en 1877 par Périto Moreno. Les premières tentatives d’ascension datent de 1937. Ce sont des français Terray et Magnone, en 1954 qui réussissent à vaincre les difficultés du Fitz Roy.

Bivouac à El Chalten avec vue sur le Fitz Roy.

Lundi 26 Février-Temps couvert-Température 15.5-Départ 9H30

Nous quittons El Chalten, et prenons une autostoppeuse chilienne Andréa. Sur la route, nous apercevons des condors au vol majestueux avec leurs immenses ailes déployées.  Nous les regardons voler et prenons quelques photos.

Nous laisserons Andréa un peu plus loin sur la direction du Nord du Chili. Et nous retrouvons Cécile, jeune architecte française, en contrat civique sur Santiago (Chili) qui passe quelques jours de congés dans la région, que nous avions rencontré à Quemchi sur l’île de Chiloé. Nous arrivons à El Calafate, où nous déjeunons ensemble. Une belle rencontre.

El Calafate porte le nom d’un arbuste épineux. Ses fleurs sont d’un jaune intense tandis que son fruit, dont on fait les confitures est de couleur bleu violet.

Il nous faut trouver un électromécanicien, pour résoudre le problème électrique du transformateur. C’est bien le boitier qui a un souci, démontage et Oswaldo nous propose de revenir le lendemain car il doit le faire tester et réparer s’il y a lieu. C’est en cherchant un endroit pour passer la nuit, que nous retrouvons Blandine et Philippe ainsi qu’un autre couple franco-allemand Dorothée et Constantin. Sympathique soirée autour d’une bonne bouteille de vin chilien.Mardi 27 Février-Départ 12H30-Température 11°-Temps couvert

Avant de partir, nous discutons encore de choses et d’autres, Sancho s’exerce aux maniements d’un drône, et nous quittons ces jeunes voyageurs. Nous partons récupérer notre lessive au pressing. Pause déjeuner- Ballade dans El Calafate- Retour chez Oswaldo, tout est ok, remontage, test, tout fonctionne, youpiiiii. Et nous repartons sur la Route 40 avec des paysages à l’infini. Nous prenons une route et vu son état, nous faisons demi-tour et revenons sur la 40, quand nous voyons arriver l’Eriba de Blandine et Philippe. Nous faisons la route ensemble jusqu’à La Esperanza, un petit bled où nous avions passé la nuit, il y a sept ans avec Aurélie, souvenir, souvenir.Mercredi 28 Février-Départ 10H50-Beau soleil mais vent-

Nous quittons Blandine et Philippe pour la nième fois après leur avoir donné quelques pan-cakes faits par Sancho. Et toujours, des kms, des kms d’immensités, quelques estancias, un ancien hôtel désaffecté. Nous roulons à 50 km/h car il y a beaucoup de vent qui déporte Samy à chaque rafale. Pause déjeuner en bordure de route. Ah quelques coups de klaxon retentissent, c’est toujours les jeun’s de Mont de Marsan, qui passent. Nous les retrouvons au poste frontière de Rio Turbio côté argentin et Paso Dorotea côté chilien. Formalités 20 mn. Arrivée à Puerto Natales, situés sur les bords de la baie d’Ultima Esperanza, fondée en 1911, cette ville aux toits de tôle ondulée multicolores  est le point de départ pour de nombreuses excursions et trekkings vers Torres del Paine. A l’entrée de la ville et dans la ville aussi, trône une statue d’un animal préhistorique  : le Milodon, paresseux géant disparu il y a 100 000 ans. C’est dans une grotte, en 1896 que des restes furent découverts sur 3 niveaux par le Suédois Erlan Nordenskjold. Le niveau du dessus renfermait les vestiges d’un campement humain, celui du milieu les ossements d’une faune disparue comprenant le cheval de Dawn ou hippidium, petit équidé indigène d’Amérique, et ce n’est que dans la couche la plus basse qu’il découvrit le milodon en Patagonie.

Bivouac en bordure de mer. Samy n’est pas seul, le petit Eriba de Blandine et Philippe est à côté.

Jeudi 1er Mars- Temps couvert-Très venteux- Départ 11H15-Température 13°

Un peu de travail sur les photos et le blog – Farniente

Côté gastronomie chilienne : la cazuela  est une sorte de bouillon, soit de poulet, soit de poissons ou de crustacés, ou de viande, mélangé avec du maïs, du potiron et de la pomme de terre, agrémenté d’un piment qui « déménage » l’aji.

Le ceviche : plat très répandu en Amérique du Sud, c’est du poisson ou des fruits de mer trempé dans un jus de citron vert. (Mimi adore, Sancho n’aime pas du tout)

Le curanto : spécialité servie dans de nombreux petits ports chiliens, ce plat est cuisiné comme suit : les Chilotes creusent d’abord un grand trou dans la terre, au fond duquel ils placent du bois grâce auquel seront chauffées des pierres. Après une heure, quand les pierres sont rougies, on  y place des mariscos et du poisson.  Ensuite dans l’ordre, des pommes de terre, de la viande (bœuf ou porc et poulet) puis des alvejas (petits pois) et des légumes, le tout recouvert par un mélange de sable et de mottes herbeuses afin de créer une chape qui évitera l’échappée de la vapeur des mariscos qui donnent tout la saveur à ce plat. Les cuisinières chilotes, vers la fin de la cuisson y jettent des pommes enroulées dans des feuilles de pangues, signification…)  qui seront servies en dessert.

Le poisson omniprésent est le congrio (congre) dont une des préparations est le caldillo, une soupe à base de pommes de terre et d’oignons. Les autres poissons de mer les plus cuisinés sont l’atun (thon), la corvina (le bar) ou le lenguado (la sole) quand aux mariscos (fruits de mer), il y a les camarones (crevettes), erizos (oursins), ostiones (coquilles st Jacques), pulpos (poulpes) et calamares (calamars).

Pour les amateurs de vin et nous en connaissons… c’est au milieu du XIX siècle que les premiers cépages français (cocorico) sont introduits au Chili, avant que n’en soit interdite l’exportation. Il semblerait que les conquistadors faisaient déjà pousser de la vigne bien avant cela. Ici, toutes les conditions sont réunies pour ce type de plantations, climat tempéré, 4 saisons bien distinctes, une terre fertile et saine de par son isolement qui la met à l’abri des parasites et autres maladies propres à la vigne. Le Chili est le premier exportateur de vins d’Amérique Latine. Nous pouvons vous dire qu’ils sont bien agréables en bouche.

Rencontre avec Isabelle et Jean Yves, un couple d’alsaciens en vacances.

Une nouvelle soirée avec les jeun’s Blandine et Philippe

Bivouac Parc Torres del Paine

Vendredi 2 Mars-Départ 11H15-Température 18°-Entre éclaircies et pluies

Le temps est couvert et nous ne pouvons pas voir les montagnes.

Un peu d’histoire : nous savons que le nom Patagonie signifie « Terre des pieds géants », certains suggèrent que les Espagnols, de petite stature, nommèrent cette région en découvrant des empreintes de Tehuelches, une tribu indigène (après étude, beaucoup de ces indiens mesuraient effectivement au moins 1,90 m). C’est ainsi la « terre des Patagons », de ces géants d’une autre époque, la Patagonie est ainsi une colonne vertébrale déplacée, comme si les mythes eux aussi devaient être équivoques, capricieux et chancelants. C’est le bout du monde, là où on ne peut aller plus loin, une terre chimérique et imaginaire, avec des terres luxuriantes jalonnant la Cordillère des Andes, et avec la steppe infinie qui s’étire jusqu’à l’Océan Atlantique.

Au-delà des rêves et des fantasmes, c’est aussi l’histoire (hélas, bien concrète) de l’un des plus terribles génocides humains. Le massacre d’une culture, de toute une civilisation. La mort de dizaines de milliers d’êtres humains. Comme si notre imaginaire occidental ne pouvait que se substituer à l’imaginaire de peuples engoncés dans les terreurs d’un climat redoutable. Comme ni notre imaginaire ne pouvait que prendre racines dans la réalité de ces hommes d’un autre temps, dont l’éclat a disparu à tout jamais. Comme si nos fantasmes ne pouvaient s’exprimer que dans la mort et la disparition de la réalité, la conquête du concret et la volupté, insondable, de l’infini. (A.Bonnefoy)Nous bivouaquons de bonne heure compte tenu du mauvais temps dans le parc. Lac Péhoé

Samedi 3 Mars-Température 8°5-Temps couvert-Départ 9H40

Petite température ce matin Ballade dans le parc de “Torres del Paine”, le plus connu du Chili, d’une superficie de 242000 hectares, situé entre le champ de glace sud patagonien et la steppe patagonienne. Il culmine à 3050 m au dessus du niveau de la mer et son altitude la plus basse est de 50 m. Il offre une géomorphologie unique en Patagonie. Son centre est constitué par le massif de Paine qui s’étend sur 400 km². Les trois « cuernos »(cornes) sont les plus hauts sommets dont le plus haut culmine à 2600 m et les trois « Torres »(tours) Paine, dont la plus haute est à 2850 m. Le Paine Grande culmine à 3050 m. Trois glaciers caractérisent ce parc, réserve de la biosphére, il s’agit du glacier Françes, glacier Grey et glacier Dickson.

Nous retrouvons une nouvelle fois Blandine et Philippe et partons ensemble faire une excursion, tout d’abord en prenant le catamaran Hielos Patagonicos, sur le Lac Pehoé, vingt minutes de traversée, puis nous arrivons de l’autre côté du lac d’où partent beaucoup de randonnées ou trekkings, vers le lac Grey et le glacier Grey. Nous commençons la randonnée de montagnes de 3,5 kms qui nous amène au « Lago de los Patos » Pause déjeuner- Nous redescendons tandis que les jeun’s partent jusqu’au mirador du glacier. Nous reprenons le bateau vers 17H30, et prenons la route vers les « Torres del Paine » (attraction principale du parc).

Bivouac et dernière soirée avec Blandine et Philippe.

Dimanche 4 Mars-Beau soleil-Température 10°- Départ 9H30

Nous quittons les jeun’s que nous reverrons avec plaisir, sûrement à Thèze ou dans les Landes, fin 2018-Début 2019 au retour de leur voyage. Encore une fois une belle rencontre.

Le temps se gâte, il pleut, il fait 15°. Direction Punta Arenas

Nous sommes dans la région de Magellan, des forêts d’arbres pétrifiés qui se régénèrent et des étendues à perte de vue.  Nous voilà Punta Arenas, capitale de cette région et de l’Antarctique chilien, fondée en 1848, la ville porte initialement le nom de Punta Arenosa (traduction de Sandy Point).  Puntas Arenas, nom mythique de cette ville à l’extrême Sud de la Patagonie chilienne évoque aussi la découverte du détroit de Magellan, l’épopée des pionniers dans cette contrée où la nature est hostile à l’homme, et les grandes fortunes des familles propriétaires de l’élevage ovin (1875-1885). Aujourd’hui son économie repose sur l’exploitation des hydrocarbures, l’élevage ovin et la pêche, et sur son port de relâche pour les navires qui traversent le détroit.

Nous faisons la connaissance d’Elizabeth et Henri, couple de français en voyage avec leur toyota et une cellule Clémenson plus récente que la nôtre. Nous passons la soirée avec du pain et du pâté cuisiné par Henri, autour d’une bonne bouteille.

Ce n’est pas Samy, c’est son cousin.

Bivouac en bordure de mer

Lundi 5 Mars-Soleil mais très nuageux-Départ 9H30-Température 11°

Journée à Punta Arenas – Farniente – Courses-Blog- Ballade

Bivouac bordure de mer

Mardi 6 Mars-Température 9°-Pluie-Matinée Farniente

Après-midi : petite ballade vers Fuerte Bulnes et Puerto Del Hambre (Port de la faim)Au Sud de Punta Arenas. Ces deux lieux ont eu un rôle important dans l’histoire de la colonisation de la région de Magellan puisque la première colonie espagnole s’installa à cet endroit L’ancien fort de Fuerte Bulnes a été fondé en octobre 1843. Le gouvernement chilien avait envoyé une expédition pour « sédentariser » la région et la goélette Ancud la mena à bien. Puerto del Hambre (que nous ne pouvons visiter car le lieu est fermé), se trouve sur les berges de Bahia Buena et c’est là qu’en Mars 1584, le capitaine Sarmiento de Gamboa fonda la localité de Rey Don Felipe en hommage au roi d’Espagne. Le premier foyer de peuplement connut une fin tragique, tous ses habitants moururent de faim, c’est ainsi que le lieu fut baptisé « Puerto del Hambre » par le corsaire anglais Thomas Cavendish qui découvrit des années plus tard, les restes de la colonie.

C’est au retour vers Punta Arenas, que nous avons la chance de voir des orques et des dauphins.

Bivouac sur bordure de mer

Mercredi 7 Mars-Départ 10H30-Beau soleil-Température 15°

Nous devons aller réserver le bateau pour traversée Punta Arenas-Porvenir.

Farniente – lecture – photos

Embarquement 17H00 – Arrivée Porvenir 19H10

Bivouac devant l’église à PorvenirJeudi 8 Mars-Temps ensoleillé-Départ 9H30-Température 10°

Nouveau problème, Samy ne démarre pas- Nous arrêtons quelqu’un pour nous aider à le démarrer avec des câbles. Ce sera chose faite, il nous faut chercher un garage pour trouver la solution à ce souci récurrent. Après contrôle, il faut changer une des 2 batteries moteur. C’est ce que nous faisons pour pouvoir continuer notre chemin.

Pause déjeuner- Direction Onaisin puis San Sébastien. Une piste de 80 kms nous conduit à Onaisin, nous poursuivons notre chemin 15 kms plus loin, pour aller voir une réserve de pingouins royaux. Le pingouin royal est le deuxième plus grand des 18 espèces de pingouins qui existent au monde. C’est un oiseau migratoire qui se déplace en recherche d’alimentation depuis son aire de reproduction jusqu’aux eaux du cercle arctique. Il se nourrit de crustacés, poissons et calamars. Ses prédateurs sont le phoque léopard, orque, le loup de mer, et sur terre, la belette et le renard. Il mesure 95 cm de hauteur, largeur totale 1.20m, son poids varie entre 10 et 12 kg. Il peut vivre pendant 25 ans.

Nous attendons les petits siffler, cela veut dire qu’ils ont faim, les parents régurgitent et ouvrent leur bec pour que les petits puissent manger.

Nous repartons après cet agréable spectacle, nous arrivons à la frontière chilienne, formalités un quart d’heure. Nous rencontrons Nadia et Yvan, un couple de brestois avec qui nous discutons plus d’une heure, et ce sera ensuite la famille des Hautes Pyrénées (65), les Croods’Trotters’ avec qui nous échangeons aussi. Puis nous repartons, il nous faut passer la frontière argentine, en 15 mn ce sera fait.

Bivouac Estancia Sara

Vendredi 9 Mars-Temps gris-Départ 9H20-Température 3°

Nous voilà en « Tierra del Fuego » à 181 kms de Ushuaia, le long de la route des grandes étendues avec quelques estancias, des troupeaux de vaches, des chevaux, beaucoup de guanacos, et des oiseaux.

Pour quelles raisons « Tierra del Fuego »Selon plusieurs théories, les premières traces de peuplement de l’archipel remontent à plus de 12000 ans. C’est au cours du XVIième siècle que les premières expéditions européennes vinrent découvrir ce petit bout de terre, habité par quelques tribus indiennes. On estime à 10000 habitants la population indigène de l’époque, regroupée en quatre peuples : les Onas du Nord et les Haush à l’est de l’île étaient des chasseurs ; les Yamanas, pêcheurs, habitaient au bord du canal de Beagle et, enfin les Alakalufs, nomades et excellents marins, vivaient entre différentes îles, aujourd’hui chiliennes. Tous habitués à des conditions très dures de survie, ces peuples ne firent pourtant pas longtemps opposition aux expéditions européennes… Ils disparurent totalement sous la pression graduelle de la colonisation. En ce qui concerne l’origine du nom « Terre de Feu », les thèses varient. La plus fréquente est celle qui remonte à la découverte, en 1520, des îles par Magellan ; elles se présentèrent à l’explorateur toutes illuminées par les feux des Indiens qui y vivaient.

Nous roulons vers Ushuaia avec un peu d’émotion, car nous y revenons après l’avoir découvert, il y a 7 ans avec Aurélie qui nous avait rejoint pour ses vacances de fin d’année depuis Buenos Aires. Ce territoire composé de steppes, lacs, forêts, au pied de la Cordillère des Andes, ainsi que ce mélange de mer et de montagnes sont au final de belles images que l’on garde, longtemps après son retour, de ce bout de terre au bout du monde.

Pause déjeuner en bordure du  Lago Fagniano, nous voilà à Ushuaia – Défi relevé – Halifax à Ushuaia, plus de 62000 kms parcourus grâce à notre compagnon de route Samy. Photo souvenir- Bivouac en bordure de la baie

Samedi 10 Mars-Température 6°-Départ 9H35-Beau temps

Visite et ballade dans la ville.

Nous décidons d’aller vers l’Estancia Haberton, la plus vieille estancia de la Terre de feu, fondée en 1886 par Thomas Bridges et son épouse Mary Ann Varder. Bridges qui avait voyagé dés l’âge de 13 ans avec sa famille sur l’île Keppel, aux Malouines, entreprit d’organiser la Mission anglicane à Ushuaia en 1870. Ce fût le premier européen à résider de façon permanente sur l’ile de Feu. Après 30 ans de bons et loyaux services, on lui octroya un terrain et il vint s’installer en compagnie de sa femme et de ses six enfants à cet endroit, dont le nom évoque le village du Devon où naquit Mary Varder. Dommage, nous ne pouvons pas la visiter, elle est fermée. Nous partons vers Puerto Almanza, où nous passons la nuit, avec de l’autre côté du canal de Beagle, Puerto Williams.

Nous nous demandons pourquoi, il y a tous ces canons pointés vers cette direction, nous sommes sur le « sentier de la sentinelle » côté argentin.

Dimanche 11 Mars-Température 8°- Pluvieux- Départ 10H00

Nous partons visiter le Parc National Tierra del Fuego. C’est une aire protégée la plus australe de la république argentine. Situé à 11 km d’Ushuaia, sur la frontière avec le Chili et le long du canal de Beagle, il s’étend sur une superficie de 63000 hectares. Nous découvrons une variété de paysages exceptionnels : forêts, tourbières, fleuves qui courent au fond de vallées encaissées, la faune et la flore sont d’une grande richesse, des guanacos, des castors, des renards, des lapins, des cauquenes, des bandurias, des aigles et des oiseaux marins.

Pour l’anecdote : l’introduction des castors après la Seconde guerre mondiale, dans l’objectif de commercialiser sa fourrure a été un échec total, car les nombreux barrages de castors occasionnent régulièrement des inondations importantes qui dépeuplent le parc de ses arbres.

Bahia Lapataïa – Puerto Arias – Lago Acigami

Bivouac dans le parc  Rio Lapataïa

Lundi 12 Mars-Départ 9H45-Température 8°5-Beau soleil

Balade dans le parc- En sortant, nous recherchons le camping dans lequel nous avions réveillonné, 7 ans auparavant, « le Tio Pipo ». Il a été reconvertit, et le camping a été implanté ailleurs.

Un peu d’entretien – réparation chauffe eau (fuites). Dernière ballade à Ushuaia qui reste tout de même une destination particulière pour tout voyageur.

Bivouac sur la route en repartant vers Rio Grande.

A suivre…

 

3 commentaires sur “🇨🇱🇦🇷 De Chile Chico à Ushuaia

  1. Quel bonheur de vous lire. Vraiment passionnant. En plus on ne voit pas le temps passé. En tout cas vous avez l’air en super forme. Ca fait plaisir. Les photos comme toujours sont magnifiques. Je vous embrasses très très fort

    1. Superbes photos et commentaires.

      cela nous rappelle de très beaux souvenirs.

      nous avons l’impression de revivre tous ces beaux paysages…

      Bonne continuation

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