Samedi 1 er Juin 2024 –
Nous prenons la navette fluviale pour traverser le Saint Laurent qui nous amène au Vieux Port de Montréal après 30 minutes de navigation. Nous débarquons pas loin de l’endroit où le Cirque du Soleil s’est installé.
Un peu d’histoire : Montréal fut fondée le 17 Mai 1642. C’est avec une poignée de colons français, des militaires, des artisans, des cultivateurs et des religieux que Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve (1612-1675) et Dame Jeanne Mance (1606-1673) ont fondé sur la Pointe à Callière, le poste missionnaire de Ville-Marie qui deviendra Montréal.
Dame Jeanne Mance mettra sur pied le premier hôpital de la colonie, l’Hôtel Dieu.
C’est l’une des rares grandes villes d’Amérique du Nord à avoir préservé le patrimoine de son centre historique. Nous y trouvons encore dans cette ville fortifiée, des rues étroites en pavé datant de la colonie française, de charmantes places publiques bordées de majestueux immeubles victoriens des 18 et 19 ième siècles, et les premiers gratte-ciel au Canada, au coeur de ce qui était alors le centre ville de la métropole.
Nous passons devant le Marché Bon-Secours inauguré en 1847, et témoin du goût néoclassique de l’époque, il a servi d’hôtel de ville jusqu’en 1878. Entièrement restauré, il abrite aujourd’hui des boutiques de créateurs.
La Place d’Armes au cœur du quartier historique où trône la statue de Sieur de Maisonneuve, offre une vue de toutes les périodes de l’histoire de Montréal : du plus vieil immeuble de la ville à la grande église de sa toute 1ère paroisse, du siège social de la première banque du pays au premier gratte-ciel du Canada.
Inaugurée en 1888, cet immeuble possédait un ascenseur pour gravir ses 8 étages, une grande première à l’époque.
Le vieux séminaire des Sulpiciens est l’immeuble le plus ancien qui subsite à Montréal (1684). Il servit de résidence aux sulpiciens, seigneurs de Montréal aux 17ième et 18ième siècles.
La Basilique Notre Dame, est la toute 1ère église de style néo-gothique au Canada, son architecture à la feuille d’or et ses vitraux spectaculaires suscitent l’admiration de tous. (Inaugurée en 1829).
Sancho souhaite amener Mimi sur le Parc Olympique (de 1976) qu’il avait visité il y a quelques années, en 1981. Nous prenons le métro pour nous y rendre. Conçu par l’architecte français Roger Taillibert (architecte du Parc des Princes à Paris), le Stade olympique fait partie du paysage montréalais depuis la tenue des Jeux Olympiques de 1976. Il est devenu au fil des ans, un symbole de Montréal, en raison notamment de sa Tour la plus haute tour inclinée au monde. Ce centre sportif abrite sept bassins de sports aquatiques et des espaces d’entrainement et des équipements à la fine pointe de la technologie, actuellement fermés. Pas de visite. Le vélodrome des JO a été remplacé dans une architecture grandiose par un biodôme avec les cinq écosystèmes des Amériques. Sancho est très déçu.
Nous repartons vers le centre ville, et déjeunons dans un petit resto;
Nous avons donné rendez-vous à Amandine, une jeune normande, nièce de notre amie Florence et petite-fille de Jocelyne et Guy. Nous l’avions rencontré à Rimouski en 2017, lors de notre voyage, où elle était étudiante.
Nous déambulons dans la ville durant l’après-midi -une pause goûter à la «Crêperie Chez Suzette».
Nous poursuivons notre balade, tiens la police montée canadienne est là.
Une manifestation est en cours pour lutter « Mettons fin au système de prostitution». Nous nous posons dans le parc, et poursuivons notre discussion.
Puis après la photo souvenir, nous reprenons chacun notre chemin, après avoir remercié Amandine et lui avoir souhaité bonne chance et réussite dans son projet professionnel.
Retour au camping par la navette fluviale, où nous retrouvons nos copines les marmottes toujours là.
Dimanche 2 Juin 2024-Départ 11h30- beau temps
Matinée farniente – nous avons parcouru 10 kms hier, un peu de repos ce matin.
Nous déjeunons sur place et repartons avec la navette fluviale pour aller sur l’île Sainte Hélène. Sancho souhaite là-aussi revoir cet endroit qu’il avait vu il y a 40 ans. Tout a changé, là aussi, l’emblème architectural de Montréal, depuis l’Exposition Universelle de 1967, la Biosphére est à la fois un belvédère panoramique, un bâtiment illuminé, un mur végétal, un jardin intérieur et des toits verts. On y présente des expositions et des installations artistiques. Nous nous promenons dans le parc et profitons de l’endroit pour nous poser.
Retour fin d’après au camping par la navette
Lundi 3 Juin 2024 – Départ 9H43-25°- Beau soleil – Alt 3 m
Après avoir salué Carole et Martial, une photo souvenir, nous repartons.
Varenne – Verchères (jumelée avec St Savin dans l’Isère) – Contrecoeur
Sorel. Nous prenons le traversier pour passer de l’autre côté du rivage, à St Ignace de Loyola, puis ce sera direction Trois Rivières, sur la route 138, le «Chemin du Roi», des champs cultivés en bordure du Saint Laurent.
Nous sommes dans la région de la Mauricie. Les hameaux défilent, Maskinongé – Louiseville – Warwichide – Pause déjeuner.
Trois Rivières – Arrêt au moulin seigneurial de Pointe du Lac
Bivouac sur aire municipale à Champlain
Quelques bateaux passent chargés de container, dans la soirée.
Mardi 4 Juin 2024 – Départ 9H13 – 23° -Beau soleil –
Batiscan – Nous traversons le Saint Laurent et arrivons à Ste Anne de Pérade.
Nous sommes toujours sur la route 138, «Chemin du Roi», ici les terres avaient été partagées entre les seigneurs pour récréer le même servage, le même système féodal français. Les migrants ne voulant pas s’asservir, partirent dans le Grand Nord comme trappeurs.
Ici, c’est une région rurale, des pépinières, des cultures fruitières et maraichères. Grondines et son moulin à vent. Portneuf avec sa papeterie, industrie la plus importante de la ville – Cap Santé – Neuville –
Saint Augustin de Desmaures avec sa devise «Aime avant d’agir».
Nous voilà à Québec. Nous trouvons une place devant la porte de la ville.
Le Vieux Québec est la cité fortifiée la mieux préservée au nord du mexique, riche de son architecture coloniale de plus de 400 ans, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1985. C’est le centre historique et culturel de Québec, de même que le berceau de l’Amérique française.
Dans un premier temps, nous cherchons un resto pour déjeuner. Ce sera le même où nous avions été en 2017, dans la Haute Ville du Vieux Québec.
Un peu d’histoire : fondée en 1608 par Samuel de Champlain, Québec est une des plus anciennes villes d’Amérique du Nord. Le retrécissement du fleuve St Laurent entre les villes de Québec et de Levis, sur la rive opposée a donné le nom à la ville Kébec étant un mot algonquin signifiant «là où le fleuve se retrécit».
Ballade dans la Haute Ville, située au sommet de la falaise, c’est un centre religieux et administratif avec ses églises, ses couvents et autres monuments comme le Château de Frontenac, la Citadelle, et bien d’autres.
Nous nous promenons sur la terrasse Dufferin (nom du gouverneur général) grande esplanade en bois édifiée en 1838, qui offre une vue grandiose sur le Saint Laurent, elle est attenante au Château de Frontenac au pied de la Citadelle, où trône la statue de Samuel Champlain,
nous y trouvons aussi six kiosques à toit vert et blanc baptisés du nom de personnalités importantes : Frontenac, Plessis, Dufferin, Victoria, Lorne et Princesse Louise.
A proximité, quelques canons rappellent la position stratégique du lieu où l’on trouvait des batteries.
Au fond, nous apercevons une «glissade», jusqu’aux années 1880, la terrasse Dufferin était habituellement peu fréquentée pendant la saison hivernale. Le 12 décembre 1884, les journaux de Québec ont rapporté que Monsieur Patrick Fitzgerald, résidant de la rue Champlain à Québec, avait reçu l’autorisation de l’ingénieur municipal et du Comité des Chemins, pour installer une glissade sur la terrasse, dans le but d’en faire bénéficier le public. Cette glissoire, mesurant 60 pieds de hauteur sera positionnée le long du glacis de la citadelle.
Nous quittons la Haute-Ville, et reviendrons demain pour visiter la Basse-Ville.
Direction les chutes de Montmorency.
Puis nous décidons d’aller visiter l’île d’Orléans qui se trouve pas très loin. Aprés avoir traversé le St Laurent par un grand pont, nous arrivons sur la plus grande île du fleuve. Elle a une superficie de 190.4 km2, soit 33.3 km de long sur 8 km de large. L’île est très fertile et bénéficie d’un micro-climat doux.
Dès 1680, l’île est le berceau de nombreuses familles de la francophonie d’Amérique. Les quelques 300 familles originaires de France qui s’y sont établies au XVIIième siècle comptent de nos jours plus de 100 000 descendants en Amérique du Nord. Avant la venue des Européens, l’île d’Orléans est longtemps fréquentée par les Amérindiens, leur présence remonte à environ 5000 ans.
Nous sommes à la pointe Ouest, à Ste Pétronille où se trouve le plus vieux golf privé d’Amérique du Nord. Nous découvrons des maisons centenaires de marins défunts et de bourgeois fortunés encore bien entretenues. Un bateau s’y échoua en juillet 1950, le «Franconia» qui venait de quitter Québec avec à son bord 1270 passagers et membres d’équipage.
Quelques québecois se rendaient en Europe cette année-là, pour participer à des pélerinages dans le cadre de l’Année Sainte décrétée par le pape Pie XII. Trente trois minutes après son départ, le paquebot heurtait violemment les récifs de la pointe occidentale de l’île d’Orléans et s’échouait sur la grève non loin du quai de Ste Pétronille. L’évacuation des passagers dura toute la nuit.
Bivouac sur le parking de l’Eglise.
Mercredi 5 Juin 2024 – Départ 9h35 – 20°- Soleil – Alt 2 m
Arrêt à St Laurent avec son ancienne chalouperie
Autour les terres défrichées sont cultivées depuis les années 1660,et fournissent encore aujourd’hui des légumes et des fruits.
Arrêt à la ferme Gosselin où nous achetons des fraises, du sirop d’érable.
Le versant Nord de l’ïle où se trouve la municipalité de St Pierre est propice la culture du raisin, de la pomme et des petits fruits. On y trouve des vignobles, des vergers et des cidreries, une liquoristerie (en québécois dans le texte)de cassis.
Un belle voiture rouge devant une maison
Montée à la Tour de Nordet sur l’Ile d’Orléans, un des rares endroits d’où nous pourvons observer trois régions géologiques du Sud du Québec : les Laurentides, les basses-terres du Saint Laurent et les Appalaches, c’est ici sur l’Ile d’Orléans.
La vue est magnifique, avec les champs de cultures de fraises et autres. On distingue l’occupation du sol, le découpage initial des terres de l’île est encore perceptible. Dans le système seigneurial, les censives étaient divisées en bandes étroites de la rive jusqu’au mitan ou trécarré, au milieu de l’île. Ce mode de distribution des terres permettait un accès au fleuve à tous les habitants.
Direction la Basse-Ville de Québec, plus précisément le quartier «Petit Champlain. Nous déambulons dans les petites ruelles aux vieilles bâtisses, des commerces, des boutiques d’arts et de souvenirs, des bars et restaurants.
L’église Notre Dame des Victoires fut construite en 1688, ce qui en fait la plus vieille église en pierre d’Amérique du Nord. Presque détruite dans la bataille des plaines d’Abraham en 1759, elle fût complétement restaurée en 1816.
La rue du Petit Champlain est l’une des plus vieilles artères commerciales.
Même boutique de bottiers qu’il y a 7 ans, juste la gamme a changé….
L’escalier casse-cou est le plus ancien escalier de Québec, les marches ont été construites en 1680.
L’influence française s’observe partout dans ce secteur, les maisons à 2 versants, en pierre recouvertes de crépi, les murs mitoyens surélevés en guise de coupe-feu , les lucarnes saillantes, les toits à 2 versants et les larges cheminées qui dominent le ciel et rappellent l’architecture française.
Une gigantesque fresque murale raconte l’histoire de Québec, et rend hommage à une quinzaine de personnes historiques, en plus d’honorer des auteurs et artistes.
La place Royale est l’endroit où Samuel Champlain, dès son arrivée en 1608, construisit son «abitation» qui servait à la fois de fort, de magasin, de poste de traite et de résidence.
Nous nous posons au pied du fameux escalier casse-cou pour déguster une bière pour Sancho, et un Virgin Mojito pour Mimi.
Quelques souvenirs, et nous quittons cette ancienne capitale de la Nouvelle-France, nous l’avions déjà visitée et bien aimée en 2017.
Bivouac à Ste Anne de Beaupré
A suivre ….
Sympa de revenir sur des sites déjà visités il y a qq années… avec aussi qq déceptions ( pour Sancho)…. En vous lisant on voyage avec vous… en attendant peut-être un jour de suivre vos traces… pas gagné . Gros bisous les amis