L’Ile du Prince Edouard

Samedi 22 Juin – Départ 9H30 – 21° – Beau soleil – Altitude 0 m

Direction Isle du Prince Edouard – Nous traversons le détroit par le Pont de La Confédération, avec ses 12.9 kms, c’est un véritable chef d’œuvre ingénierie. C’est le plus long pont au monde à surplomber des eaux qui se couvrent de glace en hiver. La structure arquée que les gens du coin appellent «fixed link» (la liaison fixe) relie l’île du Prince Edouard au Nouveau Brunswick et au reste du Canada. 

Au fil des années, le territoire de cet île a porté différents noms. A l’origine, les Mi’kmaq l’appelaient l’île Kjiktu’Inu» qui signifie «notre grand bateau» et «Epeckwith» qui signifie «bercé par les vagues».

L’île était connue sous le nom “d’Ile Saint Jean” lors de la présence des Acadiens et des Français au début des années 1700. L’histoire nous fait découvrir de nombreuses racines autochtones, françaises, anglaises, noires, acadiennes, irlandaises, écossaises et libanaises….

C’est la plus petite province canadienne, elle mesure à peine 224 km de long et 64 km à son point le plus large.  Elle affiche la plus grande concentration de phares en Amérique du Nord.  Son rivage très échancré et ses dunes de sable abritent 63 phares et feux d’alignement dont 37 sont encore en activité.

Nous prenons le circuit côtier North Cape, arrêt à Summerside pour quelques courses. Nous sommes sur la 11 Ouest, route côtière entre mer et campagne. Beaucoup de cultures et particulièrement des champs de pommes de terre avec des silos avec la marque Mc Cain.

St Nicholas – Union Corner – St Raphaël – Une halte à l’église de Mont Carmel, très imposante

Bivouac un peu plus loin au Cap Egmond au pied du phare. Nous faisons la connaissance de Geneviève et Marc qui voyagent en camion Man.

Dimanche 23 Juin – Départ 8H50 – 18°- Beau soleil – Alt 12 m

Avant de repartir, nous allons saluer Geneviève et Marc, les lorrains, et nous nous échangeons les coordonnées.

St Chrysostone – Victoria West – North Enmore, un peu de piste, cela manquait à Samy, ce sera sur la Western Road.

Puis nous retrouvons l’asphalte. Inverness comme la ville écossaise, mais plus rurale. Portage – Alaska – Carleton, des petits hameaux, pas de commerces, peu d’habitants au km2.

Nous arrivons à 0’Leary, pour visiter le «Potatoe Museum», le musée de la patate? En effet, une énorme pomme de terre trône à l’entrée du musée.

Visite très intéressante, témoignage vivant de l’humble tubercule, son histoire et sa provenance ainsi l’histoire de ceux qui ont labouré le sol au cours de son évolution sur l’île et ailleurs.

Les producteurs de pommes de terre d’ l’île du Prince Edouard cultivent environ 100 types différents de patates.

Originaire de l’Amérique du Sud, les indiens des hauts plateaux des Andes, aux abords du Lac Titicaca, en font la culture depuis plus de 5000 ans. A l’époque, il existait près de 200 espèces de pommes de terre. Au Pérou, on parle de plus de 2000 catégories de pommes de terre à l’heure actuelle.  En Europe, c’est vers les années 1550 que les conquistadors espagnols introduisent la pomme de terre en provenance du Pérou. Ils avaient découvert que le tubercule était nourrissant, qu’il se conservait bien au cours des longs voyages en mer et qu’il prévenait du scorbut.

Depuis la patate vit des heures de gloire, notamment dans les tourtières et le ragoût de pattes, on en fait aussi des frites avec la poutine.

Une salle d’expostion de machines agricoles, d’objets agricoles et communautaires liés à la pomme de terre.

Déjeuner sur place, où nous dégustons une pomme de terre farcie au homard avec une sauce hollandaise – En dessert Blueberry Black Punding. Un régal.

Nous poursuivons et arrivons au West Point Lighthouse, construit en 1875, il mesure 20.8 m de haut, il s’ agit du phare le plus élevé de l’île.

Tignish

Le temps se gâte, il pleut.

Bivouac Centre Interprète Wind Energy – à la Pointe nord de l’IPE, là où se rencontrent les marées du golfe du Saint Laurent et de l’Atlantique. Ici plusieurs éoliennes sont en activité, et nous savons pourquoi…

Tient un renard se promène sur le parking

Lundi 24 Juin – Départ 10H00 – 18° – Couvert – Alt 5 m

Intendance ce matin – un peu de ménage, Samy est un peu poussièreux ….

Visite du Wind Energy Interprète Center North Cape

C’est un endroit idéal pour en apprendre davantage sur l’énergie éolienne.

L’île affiche l’un des niveaux d’intégration de l’énergie éolienne les plus élevés en Amérique du Nord. Les huits parcs éoliens de l’île produisent une capacité de production combinée de 203 MW. Environ 13% de l’énergie distribuée provient de la production éolienne de l’île.

En repartant, nous apercevons des renardeaux qui s’amusent. Quelques photos,puis nous voilà repartis – Lennox Island first Nation.

Bivouac Bideford River

Mardi 25 Juin – Départ 9h10 – 14°- Pluie – Alt 0

Compte tenu du temps, nous décidons de faire la vidange. Ce sera fait au Canadian Tire de Summerside – Nous repartons sur Miscouche pour aller visiter le Musée Acadien.

Le musée revient en détail sur l’histoire peu connue des acadiens de l’ïle du Prince Edouard et sur la déportation,  riche d’informations, d’objets et documents relatant cette époque. Il y a de quoi s’émouvoir de cette tragédie qui ne doit pas être ignorée. Elle est tout simplement bouleversante, les Anglais n’ayant rien trouver de mieux que de diviser les familles dans des bateaux différents pour être surs qu’ils ne reviennent pas sur place. Des bateaux étaient envoyés en Louisiane, en France, ou en Guadeloupe.

Un peu d’histoire : c’est en Nouvelle-Ecosse, que vinrent s’établir en 1605 les premiers francophones du Nouveau Monde, les Acadiens. La France décide de développer une colonie sur l’île après avoir perdu l’Acadie aux mains de l’Angleterre en 1713. Les premiers colons de France et d’Acadie arrivent à l’île en 1720. Ceux de France deviennent surtout pêcheurs de morue, alors que les Acadiens s’établissent principalement comme fermiers.  Vingt huit ans après l’arrivée des premiers colons, la population insulaire d’origine acadienne et française est seulement de 735 personnes. Mais elle explose après 1748, quand de nombreuses familles de la Nouvelle Ecosse, que les autorités britanniques menancent de déporter, viennent s’établir sur l’île. En l’espace de six ans, la population augmente à environ 3000 personnes. De nombreuses autres familles acadiennes se réfugient sur l’île quand commence la Déportation en Nouvelle Ecosse, en 1755. La colonie de l’île Saint Jean connaît une triste fin en 1758. Après la conquête de la forteresse de Louisbourg sur l’île Royale pendant la guerre de Sept Ans, les Britaniiques prennent possession de l’ïle Saint Jean. Une grande partie de la population est déportée en France,et un bon nombre de familles se réfugient sur la terre ferme. Grâce à quelques familles qui réussissent à demeurer sur place, la prèsence acadienne se poursuit sans interruption sur l’île. Cette dernière devient officiellement une colonie britannique par le traité de Paris en 1763.

L’isolement géographique des communautés acadiennes a favorisé l’émergence d’un parler acadien qui différe peu d’une région à l’autre. Chacune d’entre elle, possède des expressions locales et sa propre prononciation pour plusieurs mots. Bien de ces mots remontent à leurs origines françaises du 17ième siècle.

Bivouac Stanhope Bay Store avec l’accord de Gérard, le propriétaire des lieux.

Son épouse à des origines normandes, nous l’aurons au téléphone. Sympa

Mercredi 26 Juin – Départ 9H30 – 18°- Beau soleil – Alt 0 m

Nous sommes sur le circuit côtier du centre, la route des pignons verts. Les maisons ont des toits verts. Peut-être connaissez vous le roman «Anne of Green Gables» écrit par Anne L.M.  Montgomery qui a été traduit au moins en 36 langues. Si le personnage d’Anne Shirley est bien fictif, son esprit est pourtant bien réél.  Nous avons aperçu l’affiche de la comédie musicale qui raconte l’arrivée d’Anne à l’île et les aventures et mésaventures, et une autre comédie Anne et Gilbert qui suit le parcours de la jeune femme commencant à enseigner dans une école de rang tout en gérant avec humour une nouvelle relation amoureuse.

C’est sur cette île que Anne L.M. Montgomery est née, s’y est mariée, où elle a écrit certains de ses récits et même l’école où elle a enseigné.

Nous prenons une piste pour poursuivre notre route

Nous arrivons au phare Saint Peters, le phare de la pointe Est.

Nous nous arrêtons un peu plus loin pour déguster une glace en bordure de mer, et décidons de passer Samy au karcher, il en a bien besoin.

Bivouac au Phare Souris, construit en 1880, cette tour de bois rouge et blanc à base carrée évasée domine de ses 14.3 m la falaise de Knight Point.  En 1991, Frank McIntosh a pris sa retraite à titre de gardien de ce phare, ce qui en fait le dernier gardien du phare de l’ïle du Prince Edouard.

En fin de journée, nous aurons la chance de voir 2 renardeaux s’amuser avec leur mère.

Jeudi 27 Juin – Départ 9H20 – 17°- Couvert – Alt 16 m

Nous poursuivons sur la route 310 – Bay Fortune – Eglington –

Arrêt au phare Annandale – il servait à guider les navires dans la rivière Boughton depuis le détroit de Northumberland, construit en 1901. Nous ne pouvons pas visiter le phare, il est sur une propriété privée.

Cardigan – puis petite route à travers la campagne. Nous arrivons à Charlottetown, ville située au coeur d’une région sauvage, balayée par les vents et relativement isolée. Cette commune possède un véritable charme.  Visite et déjeuner dans un pub irlandais.

Dommage il pleut.

Intendance lessive

Bivouac Cornwall

A suivre ….

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