Un peu de géographie pour débuter : le Mexique s’étend sur 1964375 km², ça vous parle pas surement, mais si je vous dis que sa superficie représente quatre fois celle de la France, c’est mieux. Ce qui le porte au troisième rang des pays d’Amérique latine après le Brésil et l’Argentine. Ce pays est baigné par les eaux de l’Océan Atlantique à l’Est et par le Pacifique à l’Ouest. Sa population est de 115 millions d’habitants dont environ 12% d’indiens (57 groupes ethniques).
Lundi 9 octobre – Beau temps avec beaucoup de vent – Température 19° – Départ 9H00
Nous quittons la Californie et arrivons à Tecate-Basse Californie pour passer la frontière.
Pendant deux heures, nous irons d’un bureau à l’autre, aller faire des 4 photocopies à la pharmacie (1€) pour obtenir l’autorisation de circuler pour Samy (60 €) et les visas pour nous deux (56€). Le douanier nous proposera gentiment du miel et de la sauce piquante. Nous lui achetons un pot de miel, qui d’ailleurs sera excellent.
Nous retrouvons en sortant Lindsey et Marc avec qui nous roulons jusqu’à Ensenada, ville en bordure du Pacifique. Tout le long de la route, beaucoup d’échoppes de poteries, le dépaysement est total, c’est une région désertique et pauvre.
Nous voilà sur la route des vins, Las Palmas – Vallecitos, beaucoup de vignes.
Nous nous arrêtons pour déjeuner et reprenons la route, nous voilà sur la côte qui longe le Pacifique.
Ensenada où nous quittons Lindsey et Marc, faisons quelques courses pour remplir le réfrigérateur, et nous reprenons la route. Santo Tomas, San Vicente, San Antonin del Mar, Colonet, des villes-rue le long de la route, avec beaucoup de misères, des boutiques et étals en bois, faites de bric et de broc, qui vendent des boissons, des plats cuisinés, des pneux, des vélos, de la nourriture….
Il se fait tard, et il nous faut trouver un endroit pour passer la nuit, ce sera chez l’habitant au Rancho Ibarra sur la route Ensenada Lazarro à Cardenas.
Mardi 10 octobre – Départ 9H30 – Beau soleil – Température 24°5
Beaucoup de cultures maraichères et florales dans des grandes serres. Nous traversons des petites villes-bidonvilles le long de la route 1, quelques commerces, des écoles avec la cour en terre, les écoliers portent la même tenue.
San Quintin, ville-rue postée au milieu d’une vaste plaine agricole avec restaurants, poste essence et hébergement. El Papalote, Santa Maria…
Le paysage change, nous longeons le Pacifique avec ces dunes.
Premier contrôle policier – visite intérieur de Samy – tout est en ordre….
El Rosario, petit village sympathique où nous nous arrêtons pour quelques courses
1 litre de jus d’orange 26,50 pesos mexicains soit 1,25 €
1 litre de lait entier 18 pesos mexicains soit 0,85 €
1 boite de sardines 19,90 pesos soit 0,94 €
San Fernando – Catavina , nous sommes dans le Désierto Central, un mélange de forêt de cactus et de chaos rocheux, dans la « Valllée de los cirrios », autrement dit la vallée des cierges. En effet une concentration importante de cactus forme une véritable forêt à perte de vue. L’emblématique « cardon »(cactus candélabre) toise du haut de ces 6 mètres, tout un cortège d’espèces, autour du prince de la région, « l’Idria Columnaris »appelé « cirio » (cierge). Endémique du Nord de la Basse Californie, ce cactus ressemble à un tronc d’arbre jaunâtre, fin et élancé, parfois ramifié en autant de bras tendus vers le ciel. Son fût est couvert de petits rameaux épineux et en été, il donne des fleurs, à son sommet comme un léger feuillage roux.
C’est dans cette région, que les stations de carburant sont rarissimes, surtout en gasoil, et il nous faut trouver du carburant avant de tomber en panne. Renseignements pris à Catavina, il n’y a que de l’essence, la prochaine station est à 180 kms, oups il nous faut une solution…
Nous arrêtons un camionneur qui nous dépannera de 40 litres de gasoil pour 500 pesos. Gasoil qu’il siphonne de son réservoir dans un seau, et ensuite mets le seau plus haut que notre réservoir pour le remplir. Nous le remercions ainsi que son collègue. Il nous indique que nous avons eu de la chance qu’il s’arrête car en principe, personne ne s’arrête sur cette route. Les routiers sont sympas.
Nous prenons la direction de Bahia de Los Angeles, où se trouve la plus proche des stations pour refaire les pleins complets.
Nous prenons la route qui descend vers Bahia depuis la Mex 1, qui se trouve être l’une des plus belles de la péninsule. Des reliefs rouge et ocre hérissés de cactus laissent entrevoir de temps en temps le bleu de la mer à l’arrivée ver la baie. Nous découvrons un ancien village de pêcheurs inexistant transformé en hôtels et RV trailers pour le tourisme, en dépit du bon sens, sans souci d’urbanisme et surtout sans souci d’écologie. Heureusement, nous trouvons un petit restaurant où nous pouvons passer la nuit, en bordure de plage le « Guillermo ». Accueil sympathique et cuisine locale excellente.
Mercredi 11 octobre – Température 27° – Beau Soleil – Départ 9H50
Samy fait toujours des siennes – il nous faut réparer la roue car la soudure n’a pas tenue-
Nous trouvons un petit garagiste qui met la jante de la roue de secours à la place de celle défaillante, et nous met une chambre à air dans celle défaillante (qui servira de roue de secours). Le tour est joué
pour 500 pesos soit 25 € .
Pause déjeuner et farniente pour le reste de la journée, face à la mer…..
Nous faisons la connaissance de Sylvie et Manu, des bretons qui voyagent depuis 3 ans, avec qui nous passons une fin d’après midi et une belle soirée. Encore une belle rencontre.
Jeudi 12 Octobre – Température 31° – Beau soleil – départ 10H30
Après avoir passé un petit moment avec Sylvie et Manu, ballade en bordure de plage, et avoir fait la connaissance d’une dame de 70 ans de Californie qui voyage seule sur un voilier, nous reprenons la route.
Santa Rosalita, des habitations délabrées, des bidonvilles en bordure de mer, nous repartons très déçus par ce que nous voyons. Beaucoup de progrès à faire en matière d’écologie
Un contrôle de l’armée à nouveau, en fait, c’est l’armée qui s’occupe de la circulation et prodigue les premiers soins car il y a eu un accident entre un camion et une voiture.
Quelques ânes au milieu du désert mais impossible de s’arrêter pour prendre une photo, deux camions arrivent derrière et la route est trop étroite.
Guerrero Negro niché dans l’immense Desierto de Vizcaino, plat, pelé , et austère, cette ville industrielle a pour principale activité celle des salines les plus imprtantes du monde, que nous découvrons en allant voir la Laguna del liebre, mais nous ne pourrons pas passer, la route a été fermé.
Nous continuons notre route et nous arrêtons pour la nuit à l’Hôtel Kadehaman à Vizcaino qui accepte les camping-cars – Nous passons la nuit sur un emplacement sur le parking intérieur de l’hôtel avec accès douches
Vendredi 13 Octobre – Beau temps – Départ 10H15 – Température 30°
Des kilomètres de plaines avec des cactus, à nouveau un contrôle de sécurité, visite de Samy, vérification passeports, immatriculation véhicule, autorisation de circulation pour Samy – Tout est ok.
San Ignacio – une oasis en plein désert – Nous nous arrêtons pour visiter la Mission San Ignacio de Kadakaaman, c’est l’une des rares missions conservée de l’époque coloniale sur la péninsule et sans doute la plus belle façade. Elle fût commencée par les Jésuites en 1728 qui s’établirent ici et donnèrent au lieu le nom de leur saint fondateur, la construction fût achevée par les Dominicains. L’association de la pierre pâle blanc-rose et des pilastres, pinacles, niches, frises et l’encadrement de pierre rouge dessine une très élégante façade, au milieu de la végétation. Nous remarquons les symboles de la couronne d’Espagne au-dessous des lucarnes de part et d’autre de la porte principale.
Nous repartons et sur la route, deux femmes nous font signe, elles sont en panne d’essence, malheureusement nous n’avons que du gasoil, elles nous indiquent que quelqu’un s’est arrêté mais elles n’ont pas d’argent pour le régler, nous leur donnons un peu d’argent. Elles nous remercient.
Nous continuons notre route et doublons une cycliste arrêtée sur le bord de la route. Un peu plus loin, nous nous arrêtons à nouveau pour déjeuner. Quelques minutes plus tard, la jeune cycliste arrive à notre niveau, Yves lui demande d’où elle vient, c’est Lène, une jeune allemande de 29 ans, qui voyage seule en vélo depuis Vancouver pendant un an et demi. Nous lui proposons de déjeuner avec nous, ce qu’elle accepte et nous sommes heureux de partager notre repas. Nous passons un petit moment avec elle, lui demandons si elle a besoin de quelque chose, et nous nous quittons après quelques photos, et son commentaire qu’elle mettre sur Samy. Par ces températures, et cette route, c’est courageux de faire ce périple en vélo.
Son blog : unterwegszuneuenhorizonten.jimdo.com
Santa Rosalia et la compagnie du Boléo : c’est en 1868 que le Mexique signe avec la compagnie française du Boléo, un contrat pour s’implanter au Mexique, l’exonérant de tout impôt et de tout droit de douane sur les matériaux importés dont elle a besoin pour son installation. En échange les Français s’engagent à construire une ville, à faire venir l’eau et à attirer la population jusqu’à cette terre brûlée. La Mesa Francia se développe autour des maisons d’ingénieurs et des employés français, des bureaux administratifs, d’un hôtel et d’un hôpital. Au-dessous le cœur du village regroupe la population ouvrière mexicaine, tandis que dans la sierra où la chaleur atteint 50° l’été, quatre pueblos miniers sont créés. Dans les premières années du XX ième siècle, l’exploitation minière est une réussite, la compagnie fournie 80% du cuivre mexicain, soit 10500 tonnes par an. Après la révolution mexicaine et la chute de Diaz, le Boléo amorce son déclin, rendu inexorable par l’obligation de payer l’impôt et par les mouvements ouvriers. Après une lente agonie, la compagnie française vend ses installations minières au gouvernement mexicain. Les mines ont fermé en 1985 mais l’activité de raffinage (de cuivre importé) persiste. Quelques très rares descendants d’ingénieurs français vivent encore à Santa Rosalia.
Nous voilà sur la côte de la mer de Cortez, refuge des flibustiers.
Mulege hélas devenu sur la rive droite du rio, demeures de villégiatures des Nords Américains, ce qui gache « le pueblo ». Nous resterons pour la nuit au Camping RV Villa Maria Isabel, tenu d’ailleurs par un américain…..
Samedi 14 Octobre – Départ 8H50 – Température 33° – Beau temps
Nous longeons la côte de la mer de Cortez, paysage toujours désertiques, beaucoup de camions sur cette route qui descendent vers Cabos San Lucas. Il faut être concentré sur cette route étroite.
A nouveau sur le bord de la route, un homme avec des enfants nous fait signe, un peu méfiants, nous nous arrêtons tout de même, ils ont besoin d’eau car ils ont un souci avec le radiateur , c’est notre jour de bonté, nous leur donnons deux grandes bonbonnes d’eau soit 8 litres. Ils nous remercient et nous repartons.
Ciudades Insurgentes – Ciudades Constitutionnel, des petites villes avec échoppes, artisans, des bleds rues. – Santa Rita – Nous souhaitons aller en bordure de mer, vers un petit port, ce sera vers Puerto Chale, nous nous attendons à voir un petit port de pêche comme on les aime, et bien non, c’est un village triste, petit, rien d’attrayant, pas de port, juste quelques bateaux sur la plage, on y voit la misère et la pauvreté… Après quelques photos de l’école, nous repartons et décidons de nous arrêter en plein milieu du désert, en retrait de la route, où nous verrons des chevaux sauvages.
Dimanche 15 Octobre – Température 24° – Départ 8H20 – Beau temps mais taux humidité élevée.
Direction La Paz – pour prendre le bateau pour passer sur le continent car nous ne souhaitions pas descendre jusqu’à Cabo San Lucas et sa côte sud est, lieux de villégiatures pour riches américains, des résidences, de gigantesque pôle balnéaire, de centres commerciaux tentaculaires….
Nous traversons un désert immense parsemé de cactus et de quelques maisons isolées
Nous rencontrons beaucoup de coccinelles depuis que nous sommes au Mexique, pas la bête du Bon Dieu, la voiture…..
Tiens voilà un bon nombre de cavaliers sur le bord de la route, nous nous arrêtons et nous renseignons, c’est la cavalcade en l’honneur de la Vierge, une promenade à cheval de 16 kms avec une prière avant le départ. Nous prenons quelques photos, remercions les cavaliers et reprenons la route.
A 20 kms de La Paz, nouveau contrôle police fédérale, quelques renseignements demandés sur notre nationalité, et sur notre profession en France, tout est ok.
Nous arrivons au port pour formalités embarquement, une pesée pour Samy qui coûtera 60 euros, et pour nous deux 389€ (traversée + repas compris).
Départ 14H30 – deux heures de traversée – repas, lecture, sieste –
A suivre ……
Très belles photos désolée de n avoir pu souhaiter à Yves son anniversaire de visu, je vous fais des gros bisous
Toujours très intéressant la lecture de votre périple… De très belles photos, des paysages magnifiques. Merci beaucoup. Bonne continuation et vivement le prochain chapitre !!!
Bises. Jacques.
NB : au vu du prix de la nourriture, pouvez-vous m’en ramener quelques cartons? !!! :lol
Ca fait toujours rêver de vous suivre même si je n’ai pas eu le temps de tout lire depuis un petit moment.
Bonne continuation à vous et Merci pour tous vos récits
Bisous
Danièle
coucou, je trouve que l’aventure prend encore une nouvelle tournure…les contrôles ,la misère..l’entraide non plus de logistique mais de besoin réel .un décalage avec le nord!
prenez soin de vous …mais ça ..vous savez faire+++
grosses bises du Béarn ou les frelons asiatiques vont bien.Le gel tape à la porte.Les grues cendrées annoncent un froid imminent.les cèpes nous fond défaut.le poêle à bois est rallumé.
Bonjour Mimi et Sancho, c’est Valérie d’Allianz. Je vois que vous allez bien et ça fait plaisir.
Je me régale de vous suivre de temps en temps et d’admirer ces magnifiques photos….
Joyeux anniversaire à Yves et continuez à profiter au max de de super voyage.
Grosses bises à tous les 2.
Hasta la vista.
Valérie
De nouveau de magnifiques photos et bravo pour les commentaires. Notre voyage continue … à distance.
A bientôt