Lundi 6 Mai – Départ 8H00 – 6° – Il pleut – Altitude 819 m
Nous reprenons la seule route, la Transcanada Highway, qui passe dans le Parc National Historique Col Rogers, et qui doit nous amener à Banff dans l’Alberta, où nous souhaitons faire un peu d’entretien sur Samy, la vidange. De nombreux camions avec semi-remorque fréquentent cette route. Il fait 9°; Samy grimpe – 1047 mètres. Nous sommes dans le Parc des Glaciers,
la température descend, voici le col Pass Rogers à 1330 m. Au Canada, les distances sont en kms et la vitesse en km/h, et l’altitude en mètre, comme chez nous. Les panneaux en bordure de route sont en anglais et en français.
Pause déjeuner – Nous repartons vers 14h50, nous n’avons plus que 7 h de différence avec la France. Golden Town, tiens une route avec un nom français « Lafontaine Road», nous étions redescendus, et nous remontons 915m-1106 m. il fait 10° – Nous sommes dans le Parc Yoyo, il fait 4°, le lac est gelé.
Nous voilà arrivés à la station Lac Louise, où nous allons nous poser au camping, le camping sauvage étant interdit dans le parc national de Banff. A l’entrée, une glacière endommagée est en exposition, elle n’a pas résisté aux griffes de l’ours. En effet, les ours sont présents dans le secteur.
Bonne nuit les petits !!!!!!
Mardi 7 Mai -départ 8H50 – 3° – Temps couvert – Altitude 1461m
Sur indication d’une jeune française qui travaille au syndicat d’initiative de Lake Louise, nous prenons la route de «la promenade de la Vallèe de la Bow», un des plus grands trésors naturels et historiques du Parc National de Banff.
Nous serpentons à travers la forêt, nous aurions pu voir des vues panoramiques à certains endroits, mais le temps est bouché. Ouverte toute l’année, cette route asphaltée est une solution de rechange au rythme effréné de la Transcanadienne. Son parcours de 48 kms est jalonné de voies d’arrêts intéressantes et de paysages superbes.
Il est possible d’y voir des wapitis, des mouflons d’Amérique, des cerfs mulets ou des loups, peut-être des ours noirs ou des grizzlis. Hélas nous ne verrons presque aucun de ceux-là.
Nous nous arrêtons sur un site où un stèle est érigée pour rendre hommage aux 60 prisonniers qui ont été internés ici. En effet, en Août 1914, la Canada déclare la guerre à l’Allemagne, à l’Autriche-Hongrie, à la Turquie et à la Bulgarie, dans le cadre de la Première Guerre Mondiale. A l’époque, plus d’un demi-million de personnes originaires de ces pays vivent au Canada. Ces sujets d’un pays ennemi ont été invités à venir travailler comme ouvriers agricoles, mineurs ou bûcherons, ou à construire des routes ou des voies ferrées au Canada.
La Dépression de 1913 fait perdre le travail à beaucoup de ces hommes. Nombre d’entre eux partent pour les villes dans l’espoir d’y trouver un emploi ou d’y obtenir des secours. Devant la peur suscitée dans la population, par la possibilité de subversion et de troubles civils, le gouvernement établit en vertu de la loi sur les mesures de guerre, un réseau national de centre d’enregistrement civil dans les villes canadiennes. Les sujets de pays ennemis sont tenus de s’y enregistrer et de s’y présenter tous les mois. On emprisonne tous ceux qui omettent de le faire ou sont surpris à tenter de quitter le Canada sans autorisation, de même ceux qui sont considérés comme une menace pour la sécurité. La plupart finissent par être internés parce qu’ils sont sans ressource.
Au total, 8579 hommes sont fait prisonniers de guerre et enfermés dans l’un des 24 camps établis un peu partout au Canada durant ces opérations d’internement de 1914 à 1920. La plupart sont des ressortissants étrangers, certains sont des sujets britanniques ou des citoyens canadiens, en majorité des non-combattants, des civils sans emploi, victimes de la Dépression de 1913, des préjugés raciaux et de l’hystérie liée à la guerre.
Une bonne partie d’entre eux viennent de la région appelée aujourd’hui l’Ukraine. Une statue représente un prisonnier pour rappeler cette triste tranche d’histoire.
Un peu plus loin, nous allons voir le canyon Jonhson. Il n’y a que Mimi qui va voir cette puissante rivière qui poursuit sa course dans ce canyon, ce sera 1.2 km avec un parcours sur un chemin avec des montées et des descentes, le sol quelquefois gelé, il fallait être prudente, le circuit était sécurisé avec des passerelles tout le long. Une belle cascade avec un bruit assourdissant.
Nous repartons sur la Trans-Canada Highway car la route est fermée.
Pause déjeuner sur l’ aire Bourgeau qui a une clôture électrifiée, pour être protégés des ours.
Nous sommes à 1350 m d’altitude, voilà la ville de Banff où nous étions passés il y a 7 ans, dédiée aux sports d’hiver.
Puis nous arrivons à Canmore, où nous faisons une halte chez Canadian Tire pour acheter des essuies-glace. Un petit tour dans la ville, que nous ne reconnaissons pas depuis notre venue en 2017.
Nous poursuivons sur la 1X, Mc Dougall où il y a un mémorial United Church, une église datant de 1875. Nous voilà dans un territoire indien, à 1200m, il fait 9°, il bruine. Nous arrivons à Cochrane, où nous faisons quelques courses au Walmart.
Bivouac autorisé sur emplacement Walmart.
Mercredi 8 Mai – Départ 8h30- 6° – couvert – 1149 m
Nous sommes à la recherche d’un garage pour faire la vidange. Samy a rendez vous en début d’après-midi. Nous en profitons pour faire une lessive dans un «landromat».
Après-midi : lecture en attendant que Samy soit prêt. Il est 17H18 tout est ok.
Un peu d’histoire : ce territoire de l’Alberta était originellement peuplé par les Tsuu T’Ina, les Niitsitapi, les Cris, les Tchipewyans, les Danezaa, les Dene Tha» et les Nakotas. La province moderne d’Alberta jusqu’à la latitude 53°N a été pendant longtemps une partie de la terre de Rupert. Les Français furent les premiers colons au Nord-Ouest en 1731 où ils établirent des communautés sur les cours d’eau et les postes de traite. La Compagnie du Nord-Ouest de Montréal a occupé la partie nord du territoire d’Alberta avant que la Compagnie de la Baie d’Hudson ne prenne finalement possession du territoire.
Pour situer l’Alberta, cette province se trouve dans l’Ouest du Canada, elle constitue une des trois provinces des Prairies. Elle est bordée par la Colombie Britannique à l’Ouest, la Saskatchewan à l’Est, les Territoires du Nord-Ouest au Nord et partage une frontière avec les États-Unis au Sud. Sa partie orientale est occupée par les Grandes Plaines, tandis que la partie occidentale borde les Montagnes Rocheuses.
Bivouac idem que la veille.
Jeudi 9 Mai – Départ 9h00 -8°- Beau soleil – 1149m
C’est parti pour terminer de traverser l’Alberta, nous prenons la A1, nommée «Bearspow Road», qui signifie «la route des pattes d’Ours» à 1325 m d’altitude.
Nous sommes obligés de prendre l’autoroute pour contourner Calgary où nous n’allons pas cette année. Enfin, nous voilà sur une petite route de campagne puis ce sera une piste la «Range Road 290», des élevages de vaches, des grandes étendues, des silos.
Beiseker sur la Highway 9,
Drumheller et ses dinosaures
Canyon sur la Hoo Doo Trail.
Nous nous arrêtons à l’»Atlas Coal Mine», une ancienne mine de charbon datant de 1935-1936 appartenant à la famille Patrick qui employait 300 personnes, et produisait plus de 8 millions de tonnes de charbon, dans la Drumheller Valley. Elle était connue pour son innovation, sa mécanisation et son ingénieux marketing.
Nous sommes dans la région des Badlans. «les Mauvaise Terres», sont captivantes puisqu’on y trouve l’une des sources d’ossements de dinosaures les plus riches au monde. C’était environ 35 espèces de dinosaures qu’abritaient les badlands autrefois. Les fossiles qui s’y trouvent remontent au moins à 66 millions d’années. Incroyable n’est ce pas ?
Pause déjeuner – Petite sieste – nous repartons il est 14H20.
Après quelques kilomètres, nous voici dans le Saskatchewan (photo panneau)
Arrêt en bordure de route dans le camping gratuit d’Alsask où nous sommes accueillis par des chiens de prairie.
Pas content, il a vu un de ses prédateurs
Vendredi 10 mai – Départ 9H00 – 17°- Beau soleil – Altitude 698 m
C’est l’anniversaire de notre cadette – Joyeux anniversaire Aurélie – Un coup de fil sera fait dans la journée.
Nous allons visiter le village d’Alsask, un hameau désert. Nous reprenons la route Highway 7, des étendues immenses avec quelques rares exploitations agricoles en bordure, des cultures de céréales, quelques troupeaux, et surtout des grandes lignes droites à l’infini, sans aucun virage, quelques montées.
Un attelage impressionnant, un tracteur avec herse et citerne en même temps
Pour le bio, il faudra repasser …….
Kindersley
Rosetown, ville avec ses magasins dédiés à l’équipement agricole.
Nous prenons la piste 664 (la Front Avenue), sur 13 kms, où nous faisons notre pause déjeuner. Après quelques kilomètres, Outlook River, Samy affiche 280000 kms. Nous arrivons à Elsow avec sa marina, son golf, et son église
Bivouac dans le Douglas Provincial Park, il est 17h00. Posés.
Samedi 11 Mai 2024- Départ 8H45- 17°- Beau soleil – Alt 564 m
Nous voilà sur la route 42, un panneau indique en français «Qu’appelle River Dam» ? Bizarre.Tugaske – Eyebrow sur la 42 East – Marquis – Tuxford – Moose Jow, petite ville sympathique.
Sur la route 39, nous doublons un large tracteur
Puis les petites villes de Rouleau – Wilcow -Millestone, encore un camion avec un chargement d’immenses pneus.
Lang, il fait 33° – Yellow Grass, nous arrivons à Weyburn où se déroule un concours féminin de lasso. Des jeunes filles doivent attraper un veau au lasso le plus rapidement possible. Nous nous arrêtons pour admirer l’adresse des demoiselles.
Griffin, ici sur cette route 13, les silos ont été remplacés par de nombreux puits de pétrole.
Bivouac Viewfield Campground – nous prenons de l’eau au robinet, et nous apercevons qu’il y a des auréoles graisseuses et bleutées, pas étonnant avec tous les nombreux forages aux alentours. Nous ferons le plein d’eau plus loin.
Un peu de géographie : le Saskatchewan est une province de l’Ouest du Canada, bordée à l’Ouest par l’Alberta, au nord par les Territoires du Nord-Ouest, à l’Est par le Manitoba, au Nord-Est par le Nunavut et au sud par les États-Unis (Montana et Dakota du Nord). Près de 10% de la superficie totale de cette province est constituée d’eau douce, principalement de rivières, de réservoirs et de lacs.
Et pour finir un peu d’histoire : la Saskatchewan est habitée depuis des milliers d’années par des groupes autochtones. Les Européens ont exploré la région pour la première fois en 1690 et s’y sont installés pour la première fois en 1774.
Dimanche 12 Mai – Départ 9H15 – 23° – Beau Soleil – Alt 618 m
Nous reprenons la R13, nous sommes dans la Nacota Reserve.
Arcola – Carlyle – Un arrêt pour faire quelques courses.
Bivouac au Campground de Redvers où trône un cavalier représentant la Police montée du Nord Ouest qui parcourut un chemin de 1300 kms en de 1874 dans le but d’apporter la loi et l’ordre dans l’Ouest canadien. Aujourd’hui cette route porte le nom «Red Coat Trial».
Sancho en plein effort !!!
Lundi 13 Mai 2024- Départ 8h00 – 6° – Soleil – Altitude 579 m
Bellegarde, un nom qui sonne français. Nous quittons le Saskatchewan, nous voilà dans le Manitoba. Reston – des paysages identiques, beaucoup de prairies à perte de vue, des fermes – Nous sommes sur la “Provincial Trunk Highway”.
La petite ville de Holland avec son moulin – Treherme. Nous prenons la Provincial Road 145, une piste qui nous amène à la petite ville à 120 kms au sud ouest de Winnipeg, au nom qui nous interpelle «Notre Dame de Lourdes».
Nous allons visiter le Musée des Pionniers et des Chanoinesses, où nous apprenons ceci. Le 7 mai 1891, Dom Paul Benoît, Chanoine régulier à l’abbaye de Saint Claude dans le Jura, avec deux de ses compagnons, sont arrivés de France avec une quarantaine de pionniers français et suisses après un long voyage périlleux en mer, puis en train. Quelques jours plus tard, le petit groupe découvrait la Montagne Pembina et c’est dans ce décor accidenté et sauvage qu’ils choisirent de s’installer. Le 15 Août de la même année, Dom Benoît fondait sa nouvelle paroisse qu’il dédiait à Notre-Dame-de-Lourdes.
Note de Sancho : il avait l’air sympathique, Don Paul Benoit, vous ne trouvez pas ?
Dès 1881, quelques familles catholiques de langue française, venues principalement de Québec, vivaient dans cette région. Petit à petit, la vie s’est organisée autour des Chanoines et en 1893 le village a inauguré avec fierté son église. En 1895, trois religieuses françaises de Lyon se sont jointes à la communauté pour se dévouer à l’éducation des enfants et au bien-être des familles. Au fil des années, de nouveaux arrivants sont venue de la Suisse, de la Savoie, de la Bretagne et d’ailleurs pour exploiter les terres qu’ils défrichaient à grande peine. Les fermes se développaient rapidement, le commerce s’organisait. Les pionniers étaient à la fois forgerons, menuisiers et fermiers. Ils bâtissaient leur communauté avec l’aide des femmes qui ne craignaient pas de leur prêter main forte tout en élevant leurs nombreux enfants. A partir de 1901, le chemin de fer favorisa le peuplement et l’expansion du village. Les pionniers de la Montagne ont su faire de leur région un bastion de la langue française dans l’Ouest Canadien.
Bivouac au Stephenfield Campground avec un beau coucher de soleil.
Mardi 14 mai – Départ 9h45 – 8°- Pluie – Altitude 280 m
Direction la petite ville de Saint Claude, avec sa pipe géante, ici aussi des colons du Jura sont arrivés en 1892.
Puis Starbuck sur la 2. Nous retrouvons la Trans Canada Highway, une route à 4 voies, on y trouve des feux tricolores, une voie ferrée qui la traverse…..
Springfield. Nous voilà sur la 1B, un route plus sympathique. Un panneau nous indique que nous sommes au centre longitudinal du Canada : 96°48’35’’
Saint Anne sur la Dawson Trail.
Pause déjeuner – Nous nous achetons deux cheeses burger avec des french fries.
A la sortie de St Anne, des vieilles voitures devant un garage.
Hélas, il nous faut reprendre la 4 voies. Enfin nous arrivons dans le Whiteshell Provincial Forest.
Bivouac au Caddy Lake Campground.
A suivre…