De Joshua Tree vers Los Angeles

Jeudi 30 Novembre – Départ 8H20 – 12° – Ciel dégagé  Alt 374 m

Nous sommes sur la CA95, des camions nous doublent les uns après les autres, c’est une des routes qui part vers le Mexique. Nous prenons une route plus tranquille, la CA62, plus de 130 kms de désert, la voie ferrée longe cette route.

Un drôle de totem rempli de chaussures, il y a des inscriptions avec des cailloux sur le bord de la route. Une petite pause café.

Un désert de sel au loin.

Des maisons sommaires par ci, par là, quelques unes ont l’air habité, d’autres sont abandonnées.

Une galerie d’art en bordure de cette route désertique «The Glass Outhouse», un art très spécial avec des pièces de récupération, des statues, une voiture transformée en tortue….une halte s’impose pour prendre quelques photos souvenirs.

Nous arrivons dans le «Joshua Tree Park National» c’est un parc national situé dans le Sud-Est de la Californie. Il doit son nom aux arbres de Josué, les Yuccas brevifolia, originaires du désert de Mojave. Il comprend une surface de 3199 km2,dont 1739 km2 de nature sauvage. 250 espèces d’oiseaux traversent ou habitent le parc, dont le fameux grand géocoucou (roadrunner), le troglodyte des cactus et la caille de Gambel. Nous ne verrons pas les aigles royaux qui chassent régulièrement dans le parc.

Cet endroit fut par ailleurs un lieu de retraite privilégié pour le milieu hippie de Los Angeles vers 1970. Le milieu musical californien (The Byrds, le groupe Crosby,Stills & Nash, Tom Waits, Neil Young ou même The Eagles) le consacrèrent comme l’épicentre de la culture californienne entre le milieu des années 1970 et 1975. L’arbre a donné son nom au cinquième album du groupe irlandais U2.

Visite du parc : des caractéristiques géologiques dominantes que sont les collines de roche nue, généralement divisées en rochers. Nous apercevons des amateurs d’escalade. Ce mariage de tas de rochers et d’arbres de Josué en font un paysage d’un autre monde.

Pause déjeuner – balade dans le parc

Bivouac

Vendredi 1er Décembre – Départ 8h35 – 12°- Beau soleil – Alt 532 m

Cholla Cactus Garden il s’agit d’un tout petit espace de moins de 4 ha, minuscule à échelle du parc où nous pouvons admirer une concentration très importante d’une espèce de cactus, le Cholla, surnommé aussi «le Teddy Bear Cholla» (cactus nounours), sûrement à cause de sa silhouette en forme de nounours que peuvent prendre certains spécimens.

Nous prenons une piste «Queen Valley Road» au milieu des yuccas de la taille d’arbre. Nous sommes à 1254 m d’altitude, il fait 11°.

Puis ce sera la Lost Horse Valley, une vallée de ce parc national de Joshua Tree. Cette vallée a été la pièce maîtresse du parc en raison de la qualité de ses arbres et de ses formations géologiques. Nous continuons vers la «Keys View à 1500 m d’altitude. Situé sur la crête des montagnes Little San Bernardino, ce sentier est une boucle entièrement pavée de 150 m (500 pieds). Du sommet, nous avons une vue spectaculaire sur la vallée de Coachella, la mer de Salton, le mont San Jacinto, le mont San Gorgonio et la faille de San Andreas.

Nous redescendons et prenons une autre piste pour aller voir la «Lost Horse mine», la mine de chevaux perdue est une mine d’or et d’argent historique qui a produit de l’or et de l’argent entre 1894 et 1931, développée par Johnny Lang, un éléveur américain.

Bivouac sortie parc

Samedi 2 Décembre – Départ 10H00 – 24°- Beau soleil- Alt 529m

Nous prenons la «Box Canyon Road « un ravin coloré d’environ 8 miles, traversant les collines de la Mecque, à l’extrémité Est de la Vallée de Coachella. Les flancs sont formés de strates retournées, tordues, érodées et déformées. On se trouve encore au milieu du désert avant d’apercevoir de gigantesques vergers apparaîtrent des deux côtés de la route en approchant de Mecca. L’activité principale est l’agriculture intensive qui est possible grâce à l’irrigation fournie par le canal de Coachella et le «All-American canal» qui captent de l’eau de la rivière Colorado. Nous apercevons des multiples cultures de fruits et légumes (vignes, orangers, citronniers, piments, poivrons, tomates……)qui nécessitent beaucoup de soleil. La moitié de la ville travaille dans les champs et pendant les récoltes d’été et d’hiver, la population double quasiment avec l’arrivée de 5000 saisonniers.

Nous prenons la direction de Bombay Beach en longeant le «Salton Sea», le plus grand lac de Californie au coeur d’un grand désert, créé en 1891 et 1905 par plusieurs crues du Colorado. Destination touristique à l’origine grâce à ses nombreuses aires de loisirs, sa réputation souffre depuis les années 1980 des morts annuelles de poissons, provoquées par les rejets chimiques, (engrais et pesticides) des fermes alentour pour leurs immenses cultures. Un cauchemar écologique sans solution facile.

Nous apercevons  un canal pour l’écoulement de l’irrigation qui se déplace vers le Lac Salton provenant du ruissellement agricole des fermes voisines et qui est la seule source d’eau de la mer.  Aujourd’hui, la mer s’évapore et devient de moins en moins en mesure d’assurer la survie des poissons et des oiseaux. Le tourisme est mort et les villes bordant la mer sont lentement récupérés par le désert.

Nous voilà à Bombay Beach, une communauté de hippies y vit et regroupe environ 300 habitants. Cette petite ville a la particularité d’être la commune la plus basse des États-Unis, si situant à 68 mètres sous le niveau de la mer. Ici les habitants vivent isolés du monde, la station service la plus proche est à 30 kms. Nous déjeunons en bordure de la plage, ancien eldorado des années 1950 et 1960 cet endroit était qualifié de «miracle du désert». Aujourd’hui il a été déserté du tourisme de masse et accueille un autre genre de visiteurs. De nombreux apprentis-artistes et artistes s’y retrouvent pour créer des œuvres souvent composées de déchets recyclés. L’endroit donne l’impression d’un grand bidonville semi organisé. Nous pouvons y voir que la majorité des habitations sont des «trailers» dans un état très dégradé, on y trouve aussi un nombre impressionnant de bâtiments abandonnés.

Nous nous promenons sur la plage et prenons quelques photos de ces objets insolites éparpillés, il faut avoir de l’imagination pour réaliser cette galerie d’art.

Nous poursuivons notre route, et apercevons des milliers d’oies blanches dans un champ, nous nous arrêtons, quelques photos, et nous entendons une cacophonie de cacardements.

Niland – La région est désertique-

Bivouac Salt Creek au bord de Salton Sea.

Dimanche 3 Décembre – Départ 9h00 – 17° – Beau soleil – alt -82 m

Nous repassons par Mecca, par le «Grape Fruit Boulevard» vers Palm Springs. Voilà un train avec 3 locomotives en tête puis 2 au milieu et 225 wagons, impressionnant.

Nous traversons Palm désert, située au coeur de la Coachella Valley, c’est une ville vivante avec des complexes incroyables, des parcours de golf extra, des boutiques, des festivals saisonniers. Nous arrivons à Rancho Mirage, une ville prisée par de nombreuses célébrités notamment Frank Sinatra, Bob Hope, Fred Astaire, Ginger Rogers, Elisabeth II. Construite en plein désert avec les premières habitations dans les années 1920, l’Etat de Californie impose en 2015, suite à sa quatrième année de sécheresse consécutive, des restrictions sur les consommations d’eau, impliquant le remplacement des pelouses par des plantations d’agaves et de cactus dans les espaces publics et des limitations d’emploi pour les piscines et les golfs.

Nous pouvons voir des quartiers résidentiels derrière des murs et des grilles, tout le long du boulevard. Le paradoxe avec la Route 66, désertique et pauvre, avec ses lotissements de caravanes et barraquements. Nous sommes dans la Agua Caliente Indian Reservation, fondée le 15 mai 1876 par un décret signé par le Président Ulisses S. Grant couvrant 12790ha, qui passa à 13000 ha en 1877 et 1907. Un conseil tribal a gratifié sa constitution et ses réglements en 1957, obtenant ainsi une reconnaissance fédérale.

Palm Springs à quelques kilomètres de Los Angeles, dans les années 1950 et 1960, était le refuge des «Rat Pack», «Club des Rats» qui réunissait quelques unes des stars les plus populaires du moment : Frank Sinatra, Dean Martin, Sammy Davis Jr, Joey Bishop et Peter Lawford. Son leader incontesté était Frank Sinatra. Le Rat Pack se produisait souvent à Las Vegas et contribua à la réputation de cette ville comme destination privilégiée de divertissement. Ses membres jouèrent un rôle important dans l’abolition de l’esprit ségrégationniste qui régnait dans les hôtels et les casinos des années 1960 de la ville. Sinatra et les autres refusaient de jouer ou de parrainer les établissements qui n’embauchaient pas les noirs américains comme Sammy Davis Junior. Las Vegas fut obligée d’abandonner sa politique de ségrégration.

Le Rat Pack disparut, laissant la place aux retraités en costumes de golf. Dans les années 1990, une nouvelle génération a découvert les attraits rétro-chics de la ville : piscines en forme de haricot, bungalows d’architecte, hôtels de charme à l’ancienne, piano-bars et martinis parfaits. Aujourd’hui les retraités cohabitent sans problème avec les branchés.

Nous quittons cette ville et prenons la CA74 pour aller dans la San Bernardino National Forest. Samy grimpe, nous sommes à 1080 m d’atiltude.  

Bivouac Campground Inyon

Lundi 4 Décembre – Départ 9H50 – 17° – Beau temps – Alt 1171 m

Nous sommes dans les «Santa Rosa et San Jacinto Mountains National Monument», des montagnes sur un plateau à 1472 m d’altitude, c’est aussi la «Santa Rosa Indian Reservation» (1907). Beaucoup de ranchs le long de la route à 1360 m d’altitude. Nous traversons Hemet, puis Beaumont, puis  arrivons dans la «San Bernardino National Forest, Samy grimpe à 1500 m, il fait 17°, puis 1796 m, 14°. Nous voilà à 1830 m c’est le Col Pine Cove. Nous cherchons un bivouac pour la nuit, hélas les campings sont fermés, car il y a des incendies sur l’autre versant. Nous faisons demi-tour, au milieu de la neige.

Il nous faut trouver un site pour passer la nuit. Ce sera au Mc Coll Memorial Campground.

Mardi 5 Décembre – Départ 8h30 – Beau soleil – 17° – Alt 1327 m

Nous partons direction Temecula où nous devons aller dans un camping pour préparer Samy afin de le nettoyer, ranger pour le storage. Nous sommes sur la 371 «Kenworthy Bautista Road». Un panneau nous indique «Fire Danger High», le danger du feu est haut. Nous sommes dans la Réserve Cahuilla. Les Mountain Cahuilla sont une  tribu amérindienne qui vivait traditionnellement dans les montagnes du sud californien. Ils font partie du plus grand groupe ethnique Cahuilla Connue pour son économie de subsistance, qui reposait fortement sur la chasse, la cueillette et l’agriculture. Ces tribus vivaient dans de petites communautés dispersées et avait une approche communautaire de la prise de décision et de la gestion des ressources. C’était des vanniers qualifiés et leurs paniers étaient utilisés à diverses fins, notamment le stockage et le transport de la nourriture. La montagne Cahuilla avait également une riche tradition spirituelle, centrée sur la croyance en un certain nombre d’êtres et de forces naturelles. Ces croyances se reflétaient dans leurs cérémonies et rituels, qui étaient exécutées à diverses fins, notamment la guérison et le renouvellement du monde naturel.

Nous arrivons dans l’Anza Valley, et apercevons des «texas longhorn « des vaches avec des grandes cornes, c’est un croisement de vache espagnole et vache anglaise, de couleur blanche à grise, mouchetée de rouge, brun ou noir, parfois entièrement rouge. De taille moyenne, sa silhouette est dominée par des cornes très longues et écartées, dont l’envergure peut dépasser deux mètres.

Des créatures inattendues surgissent le long de Borrego Springs Road, des éléphants préhistoriques, un chat des cavernes, un chameau d’antan, un T-rex et un rapace gigantesque. De remarquables créations artistiques, parfois fantaisistes, et parfois inquiétantes. Nous nous arrêtons dans cette galerie d’art, et visitons cet endroit en découvrant ces œuvres singulières du sculpteur  Breceda Ricardo (www.ricardoabrecedea.com).

Un travail d’une précision exceptionnelle, des dinosaures, une diligence avec des chevaux grandeur nature, des animaux de toute sorte, un chercheur d’or avec son cheval, une pieuvre géante, un road runner, et bien d’autres animaux, objets, etc…..(environ 130 scupltures) Si certaines créatures sont d’ambitieuses inventions, la plupard des sculptures représentent des animaux qui vécurent réellement sur ces terres autrefois.

Nous arrivons dans la Temecula Valley. Nous nous poserons très tôt 11H30.

Après-midi farniente. Puis dernier nettoyage de Samy pour storage. Martine et Lionel nous rejoignent pour passer les deux derniers jours ensemble.

Regardez bien l’arbre, dans chaque trou fait par le pic vert, un écureuil a stocké un gland, pas mal comme garde-manger, ingénieux !!!

Nous ferons la connaissance de Julie et Adam, jeune couple canadien qui part en Basse Californie pour 4 mois.

Mercredi 6 Décembre – Départ 8H30 – Beau soleil – 8° – Alt 476 m

Nous partons sur Temecula, pour effectuer la dernière lessive. Un déjeuner en compagnie de Martine et Lionel – Puis nous les quittons et partons ver Murrieta où nous avons rendez vous avec Christophe et Virginie, deux français vivant au USA depuis de nombreuses années et chez qui nous laissons Samy.

La ville de Murrieta doit son nom à Ezequial Murrieta d’origine espagnole, fasciné par la beauté naturelle de la région qui lui rappelle celle de son pays natal. Il acheta 52000 acres de terrain et établit un élevage de moutons avant de céder la propriété à son frère en 1873. C’est à cette époque que Murrieta est née.

Nous sommes dans la French Valley, une vallée qui abritaint des céréaliers et des  bergers français depuis la fin des années 1800. Après la guerre franco-prussienne et l’Alsace devenue allemande, de nombreux résidents francophones ont fui vers l’Amérique. Parmi les premiers colons de la Vallée Française se trouvaient Auguste Giagnaire, Jean Labrucherie et Alexandre, Auguste et Calixte Vial, les Pourroy et les Nicolas. La première utilisation du nom «French Valley» a eu lieu en 1913.

Nous arrivons à Murrieta où nous faisons la connaissance de Christophe et Virginie. Dernière mise au point pour départ du vendredi .

Retour au camping.

Jeudi 7 Décembre – Départ 10H22 – 13°- Beau soleil

Nous avons prévu d’aller visiter Temecula. Cette jolie petite ville est un mélange de la tradition rustique du ranch et de l’histoire de la conquête de L’Ouest du XIXième siècle avec une ambiance à la fois authentique et moderne. Cette ville regorge de boutiques artisanales et de galeries et bars et restaurants.

Pause café –

Vidange et dernier nettoyage pour Samy, fin prêt pour le storage. Les valises sont prêtes.

Bivouac près de chez Virginie et Christophe.

Vendredi 8 Décembre – Départ 8H30

Nous voilà prêts, nous déposons Samy chez Christophe et Virginie.

Un taxi vient nous chercher pour nous amener à l’aéroport de Los Angeles.

Arrivée vers 12H30 à l’aéroport – Déjeuner –

L’avion aura du retard, nous décollons à 19h00 pour une escale  à Munich d’où nous repartirons le lendemain samedi à 16h30.  Nous arrivons à Toulouse, le temps de récupérer les bagages et nous retrouvons Patricia et Daniel, venus nous chercher.

De retour à la maison après ces 4 mois de voyage, heureux de retrouver notre maison, et pressés de faire la connaissance de notre petite fille Alma et de revoir Romy et ses parents.

A bientôt pour la suite. Nous devons aller retrouver Samy en 2024, passer quelques mois et le ramener en France courant Juillet 2024.

2 commentaires sur “De Joshua Tree vers Los Angeles

  1. Encore et toujours de belles photos et plein de découvertes bien documentées ! Déjà un bon mois que vous êtes rentrés, les grands espaces ne vous manquent pas ? Bisous bonne continuation

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