La Belle Province (fin)

Samedi 15 Juin – Départ 9h10 – 15° – Temps mitigé – Alt 266m

Nous sommes dans le Parc National de l’île Bonaventure et du Rocher Percé, riche patrimoine naturel, historique et géologique. Sculpté par le temps et la mer, à l’extrémité de la péninsule gaspésienne, le parc possède comme forteresse l’île Bonaventure et comme vaisseau de pierre le majestueux rocher Percé, emblème touristique du Québec.

Nous prenons ce matin le bateau qui nous amène faire le tour de ce célèbre rocher et pour aller voir aussi la colonie de fous de Bassan de l’île. Nous débarquon sur l’île et prenons le sentier de 2 kms environ à travers la forêt.
Jadis le Rocher Percé était rattaché au continent. Au début du XVIe siècle, Jacques Cartier, le premier explorateur français, arriva sur place et remarqua trois arches dans la formation rocheuse. Au fil des ans, deux de ces arches ont disparu, la dernière s’étant écroulée le 17 juin 1845, laissant un pilier à part, appelé l’Obélisque. On estime que l’arche actuelle disparaîtra dans environ 400 ans. Elle mesure 15 mètres de haut. Le Rocher Percé demeure relié à la terre ferme par un tombolo qui émerge à marée basse. Possédant une maigre végétation herbeuse sur son sommet en plateau, cet îlot est un stack calcaire âgé de 375 millions d’années de 433 mètres de long, 90 m de large et 88 mètres au point le plus élévé.Le Rocher Percé sert de repaire aux oiseaux marins : petit pingouin, guillemot marmette, mouette tridactyle, grand cormoran, goéland….

Nous arrivons à l’endroit où sont les fous de Bassan, des oiseaux de mer, peu d’endroits dans le monde offrent la possibilité d’observer une colonie de plus de 100 000 oiseaux d’aussi près et d’en d’aussi bonnes conditions.

Les fous de Bassan reviennent à l’île Bonaventure chaque été pour s’y reproduire. Fidèles à leur territoire (nid), et non à leur partenaire (comme le veut la croyance populaire), le mâle et la femelle se retrouvent au même nid année après année. Nichant en colonie compacte, chaque couple élève un seul poussin. L’incubation qui dure 43 jours est assurée par les deux parents, de même que le nourrissage qui dure 9 jours. A l’automne, les poussins comme les adultes rejoindront les aires d’hivernage dans les eaux chaudes du Golfe du Mexique.

Je t’aime, moi non plus !!!

Prise de bec entre voisins !!!

Nous déccouvrons cette colonie impressionnante, pourquoi fou de Bassan, en fait il tient sa réputation de ses parties de pêche spectaculaires. C’est en le voyant plonger à 90 km/h droit dans la mer, d’une hauteur de plus de trente mètres, que les marins l’ont baptisé “fou”.

Atterrissage imminent…

train sorti !!!

Nous revenons sur la terre ferme par le dernier bateau de 16H00. Nous faisons la connaissance d’une famille chilienne vivant à Memphis.
Retour au bivouac de la veille.

Dimanche 16 Juin – Départ 9H20 -13°- Soleil – 266 m

En passant, Sancho aperçoit un drôle d’engin, un bog-hoss, un engin moitié moto, moitié trike (moteur Chevrolet Corvette, V8, 400 chevaux, ça décoiffe). Demi-tour dans les régles. Il demande à son propriétaire s’il peut faire une photo, et discute avec la personne.

Grande Rivière avec son histoire, et ses ancêtres.
Chandler – Newport. Nous longeons la côte et le Golfe du Saint Laurent.
Tiens attention, il peut y avoir des traversées de “mooses” en fin de journée.
Port Danierl Gascons, nous voilà sur la Baie des Chaleurs.
Pause déjeuner Baie de Mac Innis.
Shigawake – St Godefroi – Nous voilà à Paspébiac, où nous découvrons des bicyclettes en décoration par-ci, par-là.

Petit restaurant “L’Ancre” pour découvrir la cuisine traditionnelle gaspésienne. Situé à proximité du quai, il offre des poissons et fruits de mer en provenance des pêcheurs locaux. De la fricassée de barbue à la Paspéya ou la soupe de poisson, la guedille au crabe et le filet de morue. Nous prendrons une salade aux homards que nous dégusterons.Bivouac sur le parking du site, que nous visiterons demain.

Lundi 17 Juin – Départ 9h15 – 18° – Beau soleil

Nous somme sur le site historique national du Banc-de-Pêche de Paspébiac. C’est le lieu de fondation des compagnies Robin et LeBoutillier Brothers. Au 19ième siècle, ce site constitue même l’un des plus grands ports d’exportation de morue séchée de l’Atlantique.

Avec ses onze bâtiments classés, ce site constitue l’un des plus importants ensembles patrimoniaux relatifs à l’industrie de la pêche. Avant l’incendie EN 1964, il y avait 80 bâtiments, une ville grouillante d’activités : quais, ateliers, forges, dortoirs, entrepôts, bureaux. Si elle fût l’une des grandes entreprises de l’époque, la compagnie Robin a cependant été l’objet de vives critiques. Avec son système de crédit, elle a souvent créé l’endettement, la dépendance et la pauvreté des pêcheurs. En 1886, à la suite de la faillite de la Banque de Jersey, le banc de Paspébiac est le théâtre de véritables émeutes. Menacés de famine, les habitants se voient contraints de piller les entrepôts de la compagnie.
La Compagnie Robin a cessé ses opérations au début du 21ième siècle, soit après plus de 250 années d’existence. Après la Compagnie de la Baie d’Hudson, elle fut la seconde entreprise la plus durable de l’histoire du Canada.

Des anciens séchoirs à morue (photo d’époque)

Nous apercevons l’entrepôt LeBoutillier, un impressionnant bâtiment en bois de 5 étages, reconnu comme la plus grande structure de bois, en Amérique du Nord, construit entre 1845 et 1850. Le B.B (Boutillier Brothers) était consacré à l’entreposage ainsi qu’au séchage du poisson.

Nous visitons les autres bâtiments :
la charpenterie (1861) : au 19ième siècle, la Charles Robin and Company possède l’un des plus grands chantiers maritimes du Canada. On y construit des navires servant à transporter la morue vers l’Europe, les Antilles et le Brésil.

La tonnellerie , la forge où nous pourrons voir la fabrication d’une pointe carrée pour la fabrication des bateaux, que nous offrira le forgeron.

Le soufflet de la forge est d’époque, et fonctionne comme à ses débuts, et en très bon état. (huilé une fois par mois).

Le hangar LeBoutillier qui servait à l’entreposage et la fabrication des filets de pêche a été construit entre 1838 et 1855. Aujourd’hui, c’est un peu un musée où nous retrouvons un ancien magasin général, des filets de pêche, des barriques, les costumes de l’époque, et une boutique d’artisanat.

Nous regardons un petit film émouvant “Fendre les flots” consacré au témoignage de Marcellin Parisé, pêcheur dès l’âge de 14 ans et constructeur de barge de Paspébiac, qui nous raconte l’histoire de la pêche au 20ième siècle : la palangre, les Gaspésiennes, la surpêche… Il explique aussi les différentes techniques de construction navale.

Un peu tenu à l’écart, le vestige du bureau détruit par les flammes en 1964, il reste le coffre-fort, c’est là que la compagnie Robin entreposait l’argent.
la poudrière (camouflée en chapelle) construite entre 1783 et 1819 par Charles Robin afin de se défendre des corsaires américains.

Une visite très intéressante.
Nous poursuivons notre route, Bonaventure et son phare
La Marina – St Siméon – Caplan – New Richemont- Gesgapegiag – Carleton-sur-mer. Nous sommes dans le Parc Miguasha
Bivouac embarcadère Miguasha Ouest

Mardi 18 Juin – Départ 8H50 – 19°- Couvert – Alt 0 m

Nous sommes sur une petite route côtière, puis nous retrouvons la Route 132
Escuminac – Pointe à la garde – Pointe à la Croix, Restigouche.
Derniers kilomètres au Québec, en Gaspésie.

A suivre …..

2 commentaires sur “La Belle Province (fin)

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