La Belle Province (suite)

Jeudi 6 Juin – Départ 9h15-20°-Soleil – Alt 2 m

Nous prenons une petite route «Chemin de Cap Tourmente» – St Joachim puis nous reprenons la route 138 « le Chemin du Bas de la Baie» où nous faisons une halte pour une vue panoramique. Nous rencontrons 4 jeunes français Vanessa de Lille et Julien de St Malo (installés à Montréal) et Anne Sophie de St Malo et Sébastien de Bayonne en vacances. Nous échangeons pendant un long moment, puis ce sera la photo souvenir pour cette belle rencontre.

Nous arrivons à la ville «Les Eboulements» pour prendre le traversier qui nous amènera visiter l’Isle aux Coudres».

Sancho l’avait visitée en vélo en 1981, lors de son voyage en stop au Canada.
Nous débarquons sur cette petite île, une côte mémorable attend notre Samy qui peine un peu.
L’île aux coudres provient du coudrier,l’un des végétaux les plus anciens. Il existait à l’époque tertiaire. Le noisetier fournit la baguette fourchue des sourciers, indicatrice des points d’eau. Ici, elle sert de météo, si la branche de coudrier reste en l’air, il va faire beau, si elle penche vers le bas, il va pleuvoir.
Dans cette région, on appelle les gens de l’Isle ” les Marsouins”. En réalité, on parle plutôt de bélugas, confondus assurément par Jacques Cartier qui les avait identifiés comme des marsouins blancs lors de son passage en 1534. Aujourd’hui, c’est surtout 1400 personnes qui vivent sur ce petit bout de terre, son tour fait 23 kms.

L’île nous offre 360°de paysages à admirer, d’horizons changeants au fil des marées, de levers et de couchers du soleil époustouflants. C’est une bouffée d’air salin et de bon vent, une route tranquille bordée de fleurs sauvages. Mais c’est aussi des rencontres, des souvenirs à créer.

D’ailleurs, nous sommes à peine arrivés qu’un couple de personnes se gare à côté de nous, et nous demande si nous sommes de la France. Louise et Jean-Guy nous invitent spontanément à venir prendre un verre chez eux, ce que nous acceptons avec plaisir. Nous y restons un bon moment, ils nous proposent même de dormir devant chez eux,(il est difficile de trouver un endroit sur l’isle), et nous invitent pour le dîner à la bonne franquette, après avoir visité l’Isle.
Nous partons à la découverte de cet endroit.

La Promenade du Bout d’en Bas nous amène au milieu de la nature, en bordure du fleuve.(1.8 kms). Il y a beaucoup de vent. L’Isle est un sanctuaire d’oiseaux,on y rescense plus de 100 espèces qui s’y installent ou y font escale à différents moments de l’année.(cormoran, grand héron, canard colvert, bécassine des marais, geai bleu, faucon émirillon….)
Son Hôtel Cap-aux-Pierres impressionnant, tenu par un couple de français.
La Roche à Caya et ses légendes : La Roche à Caya porte ce nom depuis les années 1800. On raconte qu’elle se nomme ainsi en raison d’un certain Alexis Lajoie dit “Caya”. Cet homme, faible d’esprit, de stature imposante et parfois agressif, était craint de la population. Il se plaisait à s’asseoir sur cette roche et pouvait rester ainsi des journées entières à comptempler la mer. Si bien, qu’après son décés, cette roche allait demeurer la Roche à Caya.

Et une autre légende : on raconte que le premier enfant de l’île y serait né. La légende dit que les premiers habitants de l’île, Joseph et Marie Savard, vivaient près d’ici. Joseph serait parti en canot pour aller chercher la sage-femme à Petite-Rivière-Saint-François. Impatiente de voir son époux revenir, Marie se serait approchée de la grève et aurait donné naissance à la petite Brigitte près de cette roche. Il semblerait, qu’encore de nos jours, tous les enfants de l’Isle-aux-Coudres naissent sous cette roche…
Nous revenons chez Louise et Jean-Guy pour passer une belle soirée.

Vendredi 7 Juin 2024 – 9H37-13°- Pluie -Alt 2 m

Avant de quitter Louise et Jean-Guy, petit café et photo souvenirs

Nous remercions nos hôtes et les invitons à Thèze, si un jour ils viennent dans les Pyrénées.
Avant de quitter l’isle, nous souhaitons aller visiter le site “les moulins de l’Isle-aux-coudres. En 1815, l’absence de moulin efficace, pour la mouture des grains provoque la famine sur l’île. Les habitants doivent souvent se rendre sur la rive Nord, l’Isle aux coudres se situant au coeur du fleuve Saint Laurent à deux kilomètres de celle-ci, au mépris des dangereuses traversées en canot, sur le fleuve, surtout en hiver. Le Séminaire de Québec, Seigneur de l’Ile, donne son approbation à la construction d’un moulin à eau qui voit le jour en 1825. Cependant, au fil des ans, le moulin à eau se révèle d’un faible rendement. C’est pourquoi un moulin à vent est construit à proximité en 1836.


Nous reprenons le traversier qui nous ramène sur le continent. Une côte à plus de 15% attend Samy. Nous prenons la Route 362 plus tranquille que la 138.
St Irenée – La Malbaie qui doit son nom à Jacques Cartier, son bateau s’est échoué lors de la marée basse près de cet endroit, il s’était écrié : “c’est mal baie….”
Pause déjeuner – Nous arrivons à Tadoussac (commune de l’Ange Gardien).
Son impressionnant Hôtel face à la mer

Surplombant l’une des belles baies du monde, la Chapelle de Tadoussac est classée comme immeuble patrimonial au Québec. Cette ancienne chapelle de mission a été construite entre 1747 et 1750.

Le bâtiment est en bois, lambrissé de planches à clins peintes en blanc, et il est surmonté d’un clocher à lanterne et d’une croix.

C’est la plus vieille église de bois en Amérique du Nord. L’autel date de 1790.
La Chapelle protestante

Dommage nous n’avons pas vu les vrais !


Bivouac aux Escoumins

Samedi 8 Juin –

Pas de départ ce matin – il pleut – Matinée farniente
Nous travaillons sur le blog
Petite balade aux Escoumins dans l’après midi – Visite de la communauté innue Essipit. Les Autochtones d’Essipit se nomme Essipiunnuat, ce qui signifie “Les Innus de la rivière aux coquillages”. Une identité qui révèle l’attachement de ce peuple pour son environnement. Un nom qui porte en lui la riche histoire de cette communauté. A l’origine, les Essipiunnuat formaient un peuple nomade. Chasseurs et cueilleurs, ils se déplaçaient afin de trouver dans la nature, au fil des saisons, les ressources pour vivre. Au 18ième siècle, sous l’influence des arrivants Européens, ce mode de vie axé sur la subsistance a fait place à une économie de traite. La population d’orignaux décline, désormais, les déplacements vont de pair avec la chasse au loup marin. En échange de la viande et de l’huile qu’ils en tiraient, ils obtenaient des biens du quotidien : chaussures, vêtements et outils, etc. Ce mode de vie semi-nomade se transforme graduellement en mode de vie sédentaire.

La réserve Essipit a été fondée dans la seconde moitié du 19ième siècle, soit en 1892. Les Autochtones représentent 1% de la population du Québec et sont répartis dans 55 communautés.
Aujourd’hui, La Première Nation des Innus Essipit est confiante en l’avenir. Fidèle à sa devise “Pour nos pères et nos enfants”, elle contribue à maintenir vivante la notion de partage propre au peuple innu et par ses ancêtres. Elle est gage de leur force et de leur engagement pour l’avenir. Fort de ce lien de partage, la communauté a mis sur pied les Entreprises Essipit. En plus de procurer de l’emploi, elles sont source de profits qu’ils réinvestissent pour offrir des services à la population : piscine, salle de racquetball, espace communautaire, etc. Ainsi, ils perpétuent les valeurs léguées par leurs ancêtres : le partage et la vie en communauté.

Dimanche 9 Juin – Départ 10h15 – 14° – Pluie – Alt 2m

Nous roulons sur la route 138 ” la route des baleines” que nous n’avons toujours pas vu. Longue Rive (Sault Mouton de son ancien nom) – Port Neuf sur Mer
Forestville – Colombier – Pause déjeuner à Anse à Norbert
Nous sommes sur la péninsule Manicouagan avec la communauté autochtone innue de Pessamit, établie sur le littoral, un paradis pour amateurs de sports à vent.
Nous faisons une halte au Quai Raguenau avec ses dinosaures

La chute aux Outardes et la Pointe aux Outardes, des drôles de noms de hameaux, mais avec de belles plages.
Bivouac à Baie Comeau, ville dotée d’un riche patrimoine industriel, historique et religieux.

Lundi 10 Juin – Départ 9H00 – 13- Pluie – Alt 34 m

Ce matin, direction Godbout pour prendre le traversier qui voguera jusqu’à Matane en Gaspésie. Nous arrivons à l’embarcadère et attendons le traversier dans la file d’attente. Départ 11H00
Nous arrivons à 13h20 à Matane, nous voilà en Gaspésie.
Pause déjeuner – Visite de la ville

Nous déambulons sur la Promenade des Capitaines, met en valeur la tradition maritime à travers l’histoire de ses capitaines les plus illustres. En parcourant La Promenade, nous prenons connaissance du passé maritime de la région au regard des nombreux textes, photographies, répliques de bateaux et plaques commémoratives disposés le long du parcours.
La maison des Gagnons construite en 1920 par Arthur Bouchard de style Four Square. Elle devient 5 ans après la Maison d’Hector Gagnon et restera dans la famille encore aujourd’hui.

La “Place des Rochelais” située à proximité du centre commercial Les Galeries du Vieux Port et du pont du Cap-des-Pilotes, ce lieu rend hommage aux pionniers de Matane, débarqués au début du XVI ième siècle et provenant de La Rochelle en France. L’endroit commémore également la tradition maritime de la ville de Matane. En effet, la reproduction stylisée d’une goélette à fond plat, remplie de galets du Canada, rappelant ainsi que les Rochelais lestaient leurs embarcations avant de repartir pour la France.

Nous nous arrêtons dans une pâtisserie pour déguster deux bons desserts.

Mardi 11 Juin – Départ 9H00 – 19°- Soleil – Alt 0 m

Nous longeons le Saint Laurent, belle côte
Sainte Félicité – Halte à Grosses Roches au Café du Havre pour déguster un plat avec du homard.
Les Méchins – Nous sommes dans la Haute Gaspésie
Cap Chat et ses pirates (petit clin d’oeil à notre petit pirate des Caraïbes…)
Saint Anne des Monts où nous faisons quelques achats à la boutique d’une jeune artiste.

Bivouac Cap Seize où nous retrouvons Brigitte et Régis que nous avions croisé sur la route un peu plus tôt. Début de soirée autour de quelques verres de sangria et chips, qui sera écourtée à cause d’une invasion de moustiques.

Mercredi 12 Juin – Départ 9h20 -24°- Beau soleil – Alt 204m

Une photo souvenir avec Brigitte et Régis.

Nous prenons la route du littoral avec ces petits villages côtiers de la Haute Gaspésie, blottis entre les falaises saisissantes et l’immensité du Golfe du Saint Laurent. Tourelle – La Martre et son phare où nous rencontrons deux bayonnaises d’origine bretonne Lydie et Fabienne qui sont en vacances.

Marsoui – Rivière à Claude –
Pause déjeuner à Mont St Pierre dans un petit restaurant – des pâtes au homard. Puis Saint Maxime du Mont Louis.
Ste Madeleine de la Rivière Madeleine et son phare
Bivouac au pied du phare, créé en 1876 Cap de la Madeleine.

Jeudi 13 Juin – Départ 9h10 – 13°- Brumeux – Alt 11 m

La côte de la Gaspésie nous donne des paysages spectaculaires à travers des routes sinueuses et ses falaises escarpées, ses villages aux noms particuliers : Grande Vallée, Petite Vallée, Pointe à la Frégate, Cloridorme.
Pause café à Saint Yvon avec son histoire sur la torpille d’un sous-marin allemand.

Samy monte et descend, des montagnes russes à plus de 15%.
Nous nous arrêtons au Phare de la Renommée, une visite très intéressante.


L’origine du toponyme “Pointe à la Renommée” n’est pas véritablement connue, deux hypothèses plausibles sont retenues. La première retient comme origine le naufrage du vaisseau “La Renommée” de La Rochelle qui s’est échoué en 1736 sur la côte de l’île d’Anticosti. La deuxième retient l’histoire de naufragés, qui ayant réussi à rejoindre cette pointe inaccessible à l’époque par la terre, y ont souffert de faim. Les locaux l’auraient alors dénommée “pointe de la faim” traduit par les anglophones “Fame Point”. Plus tard les Gaspésiens francophones auraient repris ce nom en traduisant “Fame par Renommée”, ce qui aurait abouti à la dénomination “Pointe à la Renommée”.

Le Phare de Pointe à la Renommée est allumé et l’ensemble des installations mises en service le 1er Octobre 1880. Son premier gardien fût James Ascah avec son épouse et ses 8 enfants (4 de plus naitront ici). James Ascah y restera gardien jusqu’en 1913, soit 33 ans. Son fils lui succèdera de 1913 à 1943 (30 ans).

En 1883, une échelle de 184 marches est construit pour permettre le lien avec la mer. C’était le seul moyen pour le gardien, d’aller en barque à la ville voisine.
Un bateau amenait une fois par an, des denrées et d’autres fournitures pour l’année à venir.
En 1902, l’équipement est complété avec un système de signaux sonores dans un nouveau bâtiment, ce sera une corne de brume équipée de 4 mégaphones. En 1904, un autre bâtiment accueille le système de communication de Guglielmo Marconi, ce qui en fait la 1ère station de radiotelégraphie maritime de télégraphie sans fil au Canada.

Hèlas ce phare sera démonté en 1975, pour être installé à Québec où il y restera 20 ans. Et c’est grâce à la volonté et ténacité de 3 dames du village que le phare revint sur son site original en Gaspésie en 1997.
Pause déjeuner au bord du pont “L’Anse à Valleau”
Pointe Jaune – St Maurice de l’Echouerie – Rivière au Renard
Park Forillon – L’anse au Griffon – Cap des Rosiers
Bivouac Cap des Rosiers

Vendredi 14 Juin – Départ 9H34 – 16°- couvert – Alt 6 m

Nous nous arrêtons au centre d’interprétation MICMAC de Gespeg où nous découvrons la Nation d’hier à aujourd’hui, l’occupation du territoire gaspésien, son histoire et sa culture. Leur mode de vie traditionnel et même contemporain est intimement lié à l’eau. Peuple de mer, la Nation MICMAC est vivante depuis mille ans. Ce site met en lumière l’histoire de la communauté de 1675 à aujourd’hui. Un petit tour à la boutique s’impose, où nous découvrons une gamme de produits d’artisanat authentique et de qualité. Ici, cet artisanat MICMAC est mis en valeur ainsi que d’autres produits de culture autochtone du Québec.

Livre très intéressant qui raconte ce qu’on subit les Amérindiens du Canada, ça ne laisse pas indifférent !!!

Arrivée sur Gaspé – quelques courses – visite de la ville
A Gaspé, la mer fait non seulement partie du paysage ; elle fait partie de la vie, conjuguée au quotidien”. Longtemps associée au dur labeur des pêcheurs, des marins, ou des forestiers, aux hivers redoutables ou encore à l’éloignement, la région de Gaspé a pris, au cours des dernières décennies, un tout autre visage.
Commerces sympathiques, arts, culture, sports et loisirs, plein air, l’image de Gaspé est aujourd’hui à mille lieues de ce qu’elle fut il n’y a pas si longtemps.
Une vie plus simple, plus près de la nature, plus lente peut être. Incroyable terrain de jeu dont la couleur varie, selon les saisons et les passions. Des grandes étentues de neige et de glace aux près fleuris, en passant par la mer, le vent, les sentiers de montagne ou les plages, Gaspé a de quoi plaire à tous les goûts.
St Georges de Malbaie – Rocher tête d’indien
Rencontre avec deux jeunes français installés à Montréal.
Nous arrivons à Percé –
Bivouac à l’ancien restaurant “Gargantua” où il ne reste qu’une ruine suite à un incendie.

A suivre ….

Un commentaire sur “La Belle Province (suite)

  1. Encore de belles rencontres… et de belles histoires… et toujours envie de vous suivre Big bisous
    Christine et Gérard

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