The Mother Road

Dimanche 26 Novembre – Départ 8h45 – Temp-1  Beau soleil- Alt 2000

Nous partons visiter Williams, son nom provient de Old Bill Williams, un trappeur du XIXe siècle qui a exploré les Montagnes Rocheuses. Ce village est situé à 96km sud de Grand Canyon, avec sa grande gare ferroviaire, ses motels traditionnels et ses diners ainsi que ses jolies maisons à l’ancienne qui nous replongent dans le passé. Williams est l’une des plus dynamiques et touristiques localités de l’historique Route 66 en Arizona. Elle est célèbre pour deux choses : avoir été la dernière à être encore traversée par la Route 66 originelle. C’est la dernière ville où la célèbre route a été fermée très tard, avec l’ouverture de l’Interstate 40, le 13 octobre 1984, un an seulement avant son déclassement officiel, et elle est aussi le « gateway to the Grand Canyon » (« la porte d’entrée, la passerelle vers le Grand Canyon »). Toutefois, le souvenir de «la Route 66» reste encore très vivace et sert de support à une importante activité touristique avec de nombreux commerces qui vendent des souvenirs de cette route mythique.

Visite de la ville – Courses – Carburant

Il fait 10° – Nous sommes à 1676 m d’altitude. Nous reprenons la route «Monte Carlo Road» pour arriver à Seligman. Située en Arizona et connue comme le berceau de l’historique Route 66, Seligman est une ville avec les symboles des années 50. Des diners, des voitures et des arrêts touristiques kitsch parsèment cette ville. À l’origine, Seligman s’appelait Prescott Junction parce qu’il s’agissait de l’arrêt de chemin de fer sur la jonction de la ligne principale du Santa Fe Railroad. En 1886, la ville a été rebaptisée Seligman, d’après Jesse Seligman, l’un des fondateurs de JW Seligman Co, qui a financé les lignes de chemin de fer dans la région.

En 1987, Seligman est devenu Birthplace of Historic Route 66 (lieu de naissance de la route historique 66). Aujourd’hui, Seligman abrite de nombreuses boutiques de cadeaux, des restaurants et plusieurs petits motels. C’est vraiment un retour dans le temps !

Nous visitons cette petite ville, pour la petite histoire : En 1972, Angel Delgadillo a déménagé son salon de coiffure afin qu’il puisse profiter du trafic sur le nouveau tracé de la Route 66 via Seligman. Les affaires ont été bonnes jusqu’en septembre 1978, lorsque l’I-40 a contourné Seligman. Pour stimuler le tourisme, Angel, sa femme Vilma et d’autres commerçants du nord-ouest de l’Arizona ont créé l’Historic Route 66 Association of Arizona. L’Association était située dans Angel’s Barber Shop & Pool Hall. Son travail a contribué à faire de Seligman “le berceau de la route historique 66”. Angel Surnommé «l’ange gardien de la route 66» et le «maire de la route mère», le barbier latino-américain de 94 ans supervisait, il a pris sa retraite après 75 ans dans le métier, quotidiennement la boutique de cadeaux originale de la route 66 d’Angel & Vilma Delgadillo, saluant tous ceux qui viennent parler avec l’homme qui a sauvé la Route 66 des sables du temps. A l’intérieur de la boutique, il y a encore des souvenirs sentimentaux de ses jours en tant que salon de coiffure. Autour de la vieille chaise de barbier d’Angel, vous trouverez d’innombrables photos et souvenirs du passé. Nous y trouverons une photo d’Angel avec Johnny Halliday, avec Jean Luc Reichmann, et Jean Pierre Foucault.

Nous ne pouvons pas rater le grand panneau de crème glacée du Delgadillo Snow Cap, où le panneau «Sorry we are open» témoigne de l’étrange ironie qui caractérise ce lieu. Construit en 1953 par Juan Delgadillo, le frère, d’Angel, avec des restes de matériaux de la gare, le Delgadillo Snow Cap affiche fièrement une Chevrolet de 1936 avec des yeux.

Nous passons à l’arrière de la place, où se trouve une cour pleine de voitures anciennes avec des yeux, ainsi que de nombreux autres artefacts historiques amusants, y compris une cabine téléphonique avec des toilettes attachées. 

Le 10 septembre 2022, le Snow Cap Drive-In de Seligman est entré dans le livre Guinness des records du monde pour “la plupart des saveurs de milkshake exposées”. Le Snow Cap a plus de 260 saveurs ! Le 2 juin 2004, Juan Delgadillo est décédé. Il manquera beaucoup à tous ceux qui l’ont connu. Ses singeries loufoques au Snow Cap ont diverti les voyageurs de la Route 66 du monde entier. Son héritage vivra au Snow Cap grâce aux fils de Juan, John et Robert, qui perpétuent la tradition de plaisir qui a fait du Snow Cap et de Juan une légende de la Route 66.

The Rusty Bolt avec à l’extérieur, au-dessus de la boutique remplie de souvenirs de la route 66 trône une reproduction d’un saloon, d’une boîte de nuit et de hippies réunis, avec un public féminin et masculin de mannequins.

Les boutiques de cadeaux colorées et originales du début du XXe siècle le long des rues du quartier sont similaires à celles de la même période dans les petites villes d’Amérique. Seligman nous plonge vraiement dans les années 50 !

Nous poursuivons notre route par la Old US66 – Bivouac au Capver Inn Campground.

Lundi 27 Novembre – Départ 9h15 – 1° – Beau temps – Altitude 1600 m

Il y a un vent glacial ce matin. Nous voici sur la AZ66, Peach Springs, cette petite ville est surtout célèbre pour être parmi celles probablement la principale qui ont inspirées «Radiator springs» dans le film d’animation «Cars» de Pixar-Disney.

Nous sommes dans la Hualapai Indien Reserve. 

Truxton  

Valentine un minuscule bourg –

Hackberry et son général store C’est l’un des endroits préférés sur la Route 66, reconnu comme lieu-clé de la mémoire de la Route 66. Un ancien general store, abandonné puis rouvert par un emblématique propriétaire, une caverne d’Ali Baba-musée doublée d’un visitor center, où flotte un vrai parfum d’authenticité. Ça se passe à Hackberry, une ville-fantôme isolée entre Kingman et Peach Springs, au milieu de nulle part. 

Nous reprenons la route et nous arrêtons à Antares, petite communauté située au nord de Kingman sur le segment historique de la route 66. Elle est surtout connue pour le classique du Rancheros Motel1965 et la tête de tiki gigantesque connue sous le nom de Giganticus Headicus. Nous ne pouvons pas manquer le Guardian de la Route 66, une statue héros brillante de 16 pieds de haut. (photos)

Mike’ s Route 66 Outpost and Saloon : une attraction emblématique 66, à l’intérieur et à l’extérieur avec des souvenirs occidentaux au-dessus du porche. Il s’agit également d’un bar populaire pour les habitants. 

Nous arrivons à Kingman, il fait déjà nuit – Nous irons visiter Kingman demain

Bivouac

Mardi 28 Novembre – départ 9h07 – 8°-Beau soleil – Altitude 1000 m

Kingman et ses nombreux motels et stations-services défraichis sur la route principale de cette ville, plusieurs bâtiments du début du XIX siècle subsistent. Ici la route 66 est appelée Andy Devine Ave. Fondée en 1882, le nom de la ville de Kingman a été attribué en l’honneur de Lewis Kingman, le superviseur de la construction de chemin de fer qui menait de Winslow à Beale’s Springs. 

Quelques anecdotes : Le film Roadhouse66 a été presque entièrement tourné dans la ville de Kingman (lieu historique de la route 66). Le premier contact entre les humains et les extra-terrestres dans le film Mars Attack a été tourné près de Kingman.

Visite de la ville et d’un garage de restauration de vieilles voitures «Bad Gass Garage» et discussion avec le propriétaire. Une superbe thunderbird rouge de 1961 trône au milieu de son garage, cette voiture appartenait à sa grand-mère.

Nous reprenons la route et trouvons au milieu de nulle part, une boutique de souvenirs dédiée à la Route 66. 

La route serpente dans la vallée, quelques maisons éparses, nous grimpons à 3550 pieds soit 1080 m. Une route vertigineuse, qui s’élève vraiment et le paysage devient lunaire, c’est l’une des plus belles mais aussi l’une des plus dangereuses portions de 66 à travers les Black Mountains. Nous voilà sur le Sitgreaves Pass (Col Sitgreaves).

Le Sitgreaves Pass tient son nom du capitaine Lorenzo Sitgreaves. Avec une équipe de topographes, d’artistes et de naturalistes, escortée par une cinquantaine d’hommes, Sitgreaves a quitté le Zuni Pueblo (nord-ouest du Nouveau-Mexique) en 1851. Sa mission : explorer les rivières Zuni et Colorado et évaluer leur navigabilité. Il ira de Zuni (Nouveau-Mexique) à Yuma (Arizona). Une dizaine d’années plus tard, le Pass sera le théâtre du massacre de pionniers par des Indiens Mohave et Hualapai.

Quand la route 66 est née le 11 novembre 1926, toutes les voitures ne pouvaient pas s’attaquer au col. En côte, les voitures les plus répandues, les Ford modèle T (il y en a une à Hackberry, derrière le magasin), manquaient de pression pour faire circuler l’essence du réservoir au moteur. La solution ? Monter en marche arrière. D’autres se payaient les services d’un équipage de chevaux (ou d’un dépanneur) pour monter leur voiture au sommet. La réputation du Sitgreaves Pass était faite.

Nous redescendons et trouvons une mine d’or qui apparemment a repris du service. L’endroit est clôturée. Au détour de la route, voilà Oatman, un petit village très populaire et touristique sur cette Route 66, perchée à 830 m d’altitude, située dans une région aurifère connue depuis longtemps, mais c’est en 1915, et la découverte d’un filon extraordinaire qui propulsa Oatman sur le devant de la scène, et qui sera le théâtre de l’une des dernières ruées vers l’or de l’Ouest Américain. En moins d’un an, la population passe à plus de 3500 habitants. Le nom de Oatman a été choisi en l’honneur d’Olive Oatman, une jeune fille de l’Illinois qui a été capturée et réduite en esclavage, avec sa soeur Mary Ann, par des Indiens, probablement de la tribu des Tolkepayas, lors du massacre de sa famille de pionniers en route vers l’Ouest en 1851. Elles furent ensuite vendues ou échangées aux Mohaves, qui les adoptèrent. Elles vécurent avec eux selon leurs traditions, allant jusqu’à se faire tatouer les bras et le visage comme le voulait la coutume de cette tribu. Mary Ann mourut de faim quelques années après, à l’âge de 10 ans. Olive est finalement libérée en 1856 à Fort Yuma.

À l’été 1916, plus de deux cents mines étaient en activité dans le district d’Oatman. En 1931, les mines de la région avaient produit plus de 1,8 million d’onces d’or. Au milieu des années 1930, le boom était terminé et en 1942, les dernières mines restantes furent fermées car non essentielles à l’effort de guerre.

De nos jours, cette ville se résume ou presque à sa rue principale, (passage Route66) bordée de vieux bâtiments en bois, abritant de multiples boutiques de souvenirs et restaurants, sans oublier l’entrée d’une ancienne mine. On se croirait presque revenu au 19ième siècle, dans une petite ville du Far-West.

L’une des attractions sont les Burros sauvages omniprésents qui habitent la ville. Ils sont arrivés pour la première fois à Oatman avec des prospecteurs des premiers jours. Les animaux étaient également utilisés à l’intérieur des mines pour transporter des roches et du minerai. En dehors des mines, les burros étaient utilisés pour transporter de l’eau et des fournitures. Alors que les mines fermaient et que les gens s’éloignaient, les burros ont été relâchés dans les collines environnantes.

Aujourd’hui, ces fameux «burros» (ânes) déambulent librement sur la chaussée et au bord de la route. Ils ont bien compris que les touristes pouvaient les nourrir, des sachets sont en vente dans certaines boutiques. Il y en a un qui attrape la poche que Mimi avait dans les mains, en sortant d’un magasin, heureusement tout a été récupéré, il y avait quelques vêtements pour les petits enfants.

C’est au début juillet, qu’un concours a lieu, un concours annuel de cuisson des œufs…… à l’extérieur. En plein désert, il n’est pas rare que le baromètre monte tranquillement au-dessus de 35°C.

Nous visitons cette petite localité western, et décidons de déjeuner dans l’ancien «Hôtel Durlin» du nom de son propriétaire John Durlin, qui changea de nom à la fin des années 1960, et devint «Oatman Hotel». Cet hôtel n’offre plus d’hébergement mais abrite toujours un bar et un restaurant au rez-de-chaussée et un petit musée à l’étage. Les murs et le plafond du saloon sont couverts de billets d’un dollar, datés et signés, une pratique qui a commencé avec les mineurs, qui cherchaient leur billet sur le mur lorsqu’ils étaient à court d’argent pour payer leurs boissons.

L’une des principales attractions de l’hôtel est une chambre désignée comme la suite où Clark Gable et Carole Lombard auraient passé leur lune de miel après leur mariage en 1939.

Nous quittons Oatman et ses «burros», direction Topock.

Nous retournons sur le spot où nous avions bivouaqué en 2017, hélas, le site est interdit pour le camping. Nous revenons en direction de Oatman pour essayer de trouver un autre endroit pour la nuit. Nous nous posons au milieu de dunes. Tiens un  semi-remorque bien chargé se trouve pas loin.

Bivouac

Mercredi 29 Novembre 2023 – Départ 9h30 – Beau soleil – 12°- Alt 204m

Nous repartons sur la County Road 1 dans la Chemehuevi Valley, un désert, en fond les montagnes. Nous arrivons à Topock proche de la frontière avec la Californie, marquée par le fleuve Colorado, traversé par le pont Old Trails Bridge où passait la US Route 66. Ce pont figure dans le film «Les Raisins de la colère» et dans «Easy Rider». Nous nous arrêtons pour prendre quelques photos, notamment la petite poste de Topock, une sculpture originale, sans oublier une photo avec Samy pour immortaliser son passage à Topock.

Direction Needles, fondée en 1883 par l’arrivée du train, cette ville a été une halte importante sur la Route 66 entre les années 1920 et 1960. Nous pouvons y voir encore les vestiges, des vieux motels, quelques restaurants.

La majorité de la région est gérée par les Indiens de la tribu Mohave. Porte d’entrée d’une grande réserver naturelle désertique (Mojave National Preserve), Needles fait partie des villes américaines les plus chaudes, le baromètre monte régulièrement à 50. Nous décidons de faire un brin de toilette à Samy et à son copain Lucky.

Dernier déjeuner avec Martine et Lionel, trois semaines appréciées, bien sympathiques, de chouettes moments. Nous nous séparons, avec peut-être une dernière rencontre avant notre départ début décembre…..

Nous prenons la US95, un panneau nous indique que «Next Services» sont à 44 miles. Autant vous dire que nous traversons un désert de dunes recouvertes de végétations et au loin des montagnes.

Bivouac «The Heart of the Mojave» où nous pouvons admirer un joli coucher de soleil.

A suivre …….

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4 commentaires sur “The Mother Road

  1. Un reportage captivant et très documenté, digne des plus grands : bravo Mimi !
    Merci de nous avoir fait partager vos aventures et vos rêves, les cousins.
    Bisous affectueux à vous deux de nous deux

    1. coucou Chantal et Christophe. Merci beaucoup. Je prends beaucoup de plaisir à trouver des anecdotes, des renseignements pour agrémenter les photos,
      et le voyage. Des bisous à vous deux.

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