Tout d’abord, nous vous remercions pour tous vos commentaires qui nous font chaud au cœur.

Nous sommes ravis de vous faire partager notre voyage et de savoir que vous lisez les articles et regarder les  photos.  Cela nous demande un peu de boulot, mais c’est aussi pour nous un livre que nous aurons plaisir à rouvrir lors des longues soirées d’hiver, en famille, avec des amis, et à raconter à nos futurs petits enfants.

Samedi 2 septembre – Température 29° – Très beau temps – Départ 10H25

Nous sommes dans la province de « Tuolumne County », dans le Yosemite National Park, qui se situe à environ 515 kms au Nord de Los Angeles, et 290 kms à l’Est de San Francisco. (hop hop à vos cartes..) Grâce à un botaniste, géologue écossais formé aux USA, John Muir (1838-1914) ce parc devint national en 1890, et un site protégé en 1864. Il se situe en plein cœur de la Sierra Nevada et est l’une des plus grandes zones où l’on trouve faune et flore du continent américain.

D’où vient son nom : Yosemite (prononcer « Iossémiti ») fait référence à une tribu indienne, les Uzumatis, exterminée au milieu du XIXème siècle.

Ce parc couvre des milliers d’hectares de forêts et de montagnes grandioses (altitude varie de 600 à 3960 mètres).

Après être passés par Coulterville ou nous refaisons le plein d’eau,

nous rentrons dans le parc de Yosemite, et commençons notre visite par « El Capitan », c’est la plus haute falaise entière du monde avec ses 900 mètres, sa silhouette massive se détache sur un ciel bleu, il nous fait sentir tout petits.

Nous allons voir les « Yosemite Falls », les cascades les plus hautes des parcs d’Amérique du Nord qui dévalent sur 739 mètres en 3 niveaux. Nous apercevons aussi le « Half dome » à la silhouette dentée.

Nous ne pouvons pas aller voir « Glacier point » et « Tuolomne Meadows car les routes sont fermées compte tenu des incendies qui sévissent dans la région. Décidemment, ils nous poursuivent ces feux de forêts.

Nous sortons du parc et nous arrêtons en bordure de rivières sur la route « Merced Wild », après avoir traversé la rivière « Merced River » par un pont semi-suspendu, un peu impressionnant et parcouru quelques kilomètres de piste pour passer la nuit.

Dimanche 3 Septembre – Départ 9H40 – Beau soleil – Température 28°

Nous repassons le petit pont de bois, et nous apercevons encore de la fumée dans la vallée.

Après avoir traversé la petite ville de Mariposa, Planada et ses champs fruitiers, Merced, Le Grand, où il y a beaucoup de cultures d’amandes et pistaches), Madère, Millerton, Foothill, Tolhouse,

Pinedrige, nous arrivons  à Shaver Lake, station balnéaire  après avoir pris une petite route sinueuse à  travers la montagne depuis laquelle nous admirons la vallée à 1400 mètres d’altitude. Nous bivouaquons le soir en bordure du lac où nous pourrons voir des pêcheurs, des bateaux, et le coucher du soleil.

Lundi 4 Septembre – Très beau temps – Température 21°5 – Départ  8H30

C’est un jour férié aux USA ce 4 septembre, c’est le « labor day » (fête du travail et marque la fin de la saison touristique).

Nous quittons Shaver Lake, et reprenons la petite route d’hier soir pour redescendre (denivelé de 700 mètres sur 8kms) vers Tolhouse où nous nous arrêtons pour prendre une petite collation (qui nous restera sur l’estomac une bonne partie de la matinée…..) Ce petit saloon existe depuis 1861 et a été relooké  bien sur. Dans ce tout petit hameau, il fait office de café, fastfood, épicerie et station service.

Nous traversons la Burrough Valley sur la « Maxon Road », une autre route sinueuse puis la « Wonder Valley » par la « Elwood Road », des ranchs, des prairies, des maisons, puis Dunlap.

Nous arrivons dans le « Kings Canyon National Park », et là ceux sont des arbres gigantesques appelés séquoias que nous découvrons, nous sommes vraiment tout petits.

D’où vient le nom « séquoia » : avec plus de 100 mètres de haut, le séquoia géant américain est le plus haut des conifères et peut donc être considéré comme le roi de la forêt. Ce nom lui fut attribué par un botaniste autrichien en mémoire du chef indien « Sequoyah » (1767-1843), notamment inventeur de l’alphabet cherokee. Voilà pour la petite histoire……

Nous sommes dans le Kings Canyon, et passons à l’intérieur d’un séquoia mort couché et vide où des gens ont vécu des années à l’intérieur .

Nous nous continuons et arrivons devant le « Général Grant » l’arbre de Noël de la Nation, un séquoia géant avec une base de 12,30 mètres de diamètre, vieux patriarche majestueux, il est haut si haut, c’est très impressionnant et nous ne pouvons que l’admirer.

Nous entendons un jeune couple parlait avec un accent du sud ouest, et entamons la conversation. Comble du voyage, à des milliers de kilomètres Claire est originaire de Sévignacq,  à quelques kilomètres de Thèze,  c’est la nièce de nos amis Marie et Jean G., et Claire et Pierre sont amis avec Marie C. , nièce de Mimi. Le monde est vraiment petit. Après avoir passé un moment, une petite dédicace sur Samy, nous nous quittons et leur donnons rendez vous dans le Béarn.

Nous dormirons au campground à côté de Grand Tree où nous faisons la connaissance de Tom et Linda un couple du Colorado qui étaient très intéressés par Samy.

Mardi 5 Septembre – Départ 9H50 – Température 20° – Temps nuageux

Après un peu d’intendance sur notre compagnon de route «  Samy », il ne faut pas le négliger et le chouchouter un peu…..

Nous descendons par la Highway 180 dans le « Kings Canyon » sur 55 kms, serpentant le long des parois rocheuses ciselées, sillonnées de cascades. La route rejoint la King River qui gronde entre les falaises de granit hautes de plus de 1220 mètres au fond des plus profonds canyons d’Amérique du Nord. Nous voyons une vieille station essence sur la route qui vaut bien la photo.

Ce canyon a été creusé au fil du temps dans le granit, par d’anciens glaciers et un fleuve puissant.

Nous nous arrêtons en fin de journée au milieu de la forêt, peut-être dans l’espoir de voir à nouveau des ours noirs.

Mercredi 6 Septembre – Départ 9H15 – Beau soleil – Température 17°5

Nous allons voir le fameux « Général Sherman Tree » dans la forêt des Géants, là aussi, époustouflant, son tronc  a une circonférence au sol de 31 mètres et son tronc pèse 1385 tonnes, sa hauteur 84 mètres, c’est l’arbre vivant le plus volumineux du monde.

Nous visitons « le Giant Forest Muséum » où nous découvrons l’écologie de ces arbres.

Les séquoias ne meurent pas de vieillesse, et ils ont une incomparable résistance au feu et aux insectes. La plupart meurent en tombant. Ces arbres énormes se reproduisent à partir de graines aussi petites et légères que des flocons d’avoine. Les arbres adultes peuvent produire chaque année jusqu’à 2000 cônes de la taille d’un œuf, qui sont porteurs de 500 000 graines se dispersant uniquement lorsque les cônes s’ouvrent ; les cônes restent verts et fermes sur les arbres parfois pendant 20 ans. Ils peuvent s’ouvrir grâce à nos amis les écureuils Douglas ou aux larves de coléoptères minuscules qui creusent les cônes, mais le feu est primordial pour la dispersion des graines et pour la fertilité du terrain, il permet aux cônes de sécher, de s’ouvrir et de laisser tomber leurs graines. Il éclaircit la forêt, et brûle les troncs et les branches qui tombent à terre, ainsi leurs cendres fertilisent le sol.

Petites comparaisons entre le Séquoia et le Redwood : Le séquoia géant a un tronc en colonne, d’énormes branches vigoureuses et une écorce cannelé. Il est appelé aussi »le Sierra Redwood » et « Big Tree », son nom scientifique est Séquoiadendron giganteum. Le Redwood côtier ou Séquoia sempervisens lui est plus haut et plus mince, il a un profil plus similaire à un conifère.

Le Séquoia : Hauteur jusqu’à 95 mètres, âge jusqu’à 3200 ans, écorce 79 cm d’épaisseur, poids : 1225 tonnes  – Branche : 2,4 mètres de diamètre – Base : 12 m de diamètre, reproduction : uniquement par graine de la taille de flocons d’avoine, taille des cônes : comme des œufs de poule

Le Redwood : Hauteur jusqu’à 112 mètres, âge : jusqu’à 2000 ans, écorce 30 cm d’épaisseur, Poids : 816 tonnes – Branche : 1,5 de diamètre – Base : – 6,7 mètre de diamètre, Reproduction : par graine ou pousse (graine de la taille de graine de tomate), Taille des cônes : comme une grosse olive

Nous décidons d’aller au Moro Rock pour admirer un  vue panoramique de 360° du Great Western Divide. En effet, du sommet de ce dôme en granit situé toujours dans la Giant Forest, après avoir monté 350 marches, soit 91 mètres, pour arriver à 2050 mètres d’altitude, nous avons une vue imprenable sur la partie ouest du parc. Hélas, l’horizon sera un peu enfumé, compte tenu des incendies en Californie, ce qui gâchera un peu l’effort fourni pour gravir ce monticule, mais cela en valait quand même la peine,

heureusement au moment du piquenique, sur une aire de repos en redescendant, un chevreuil est venu nous dire bonjour, ce qui nous a un peu consolés.

Nous redescendons vers Tree Rivers où nous resterons pour la nuit, après avoir fait quelques courses, et chercher une connexion pour prendre des nouvelles de Pauline compte tenu de l’ouragan annoncé en Guadeloupe.  Nous serons rassurés.

A suivre ……..